Cinéma : le film « Éviter » aux festivals de Shanghai et de Beijing de 2015

C’est après un long séjour de formation en Chine que Dzibril Stève Nkouma, de retour au pays, a eu l’idée de tourner Éviter. Il a été produit par CAN Productions, la société congolaise de Côme Arsène Ntsan, pour plus de 50 millions FCFA.

Éviter a déjà été présenté à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères de Brazzaville devant huit cent personnes, en présence de Luc Bendza, premier vice-président de la Fédération internationale de Wushu, et de l’actrice Li Ran, représentant le cinéma chinois. Il sera projeté dans les prochains jours à l’Institut français du Congo de Brazzaville, puis à Pointe-Noire et dans d’autres villes du Congo, selon son acteur principal.  

Ce premier long métrage tourné et réalisé en Afrique, a expliqué Dzibril Stève Kouma, coréalisateur et acteur principal, parle du concept chinois d’éviter. « Nous vivons en évitant toujours quelque chose. Si nous mangeons, c’est pour éviter la faim ; si nous nous soignons, c’est pour éviter de mourir ; si nous étudions, c’est pour éviter l’ignorance. En fait, tout ce que nous faisons, c’est pour éviter quelque chose. Le titre du film nous explique donc pourquoi nous étudions et pratiquons les arts martiaux ; c’est pour éviter quelque chose, pour éviter les faiblesses de notre corps. »

Le film, précise l’acteur principal, a été tourné dans des conditions normales, sans effets spéciaux, à Brazzaville et dans le nord du pays. Il montre des combats et des cascades très spectaculaires. Très impressionnés, les Chinois en ont apprécié la beauté, la technique mise en exergue et la mise en scène.

Dzibril Stève Kouma envisage maintenant de tourner un autre film avec la championne de Chine, d’ici le mois de septembre prochain. Le tournage commencera en Chine pour se terminer au Congo.

Par ailleurs, l’acteur congolais a lancé un appel aux autorités congolaises. « Je demande aux autorités congolaises de porter une attention particulière au cinéma et de penser à créer des salles de cinéma. Parce que la culture congolaise se dégage dans le cinéma. […] L’art cinématographique marque l’évolution d’un pays. Le Nigeria est la première puissance africaine, et est très développé en matière de cinéma. C’est le cas de la Chine et des États-Unis qui sont des grandes puissances, et où le cinéma est très important. Il serait donc intéressant que les autorités congolaises portent un regard sur le cinéma dans notre pays. »