Force publique : la gendarmerie nationale s’arrime aux nouvelles exigences de la loi de programmationJeudi 26 Juin 2014 - 13:48 Dans l’optique d’inventorier les éventuelles faiblesses dans l’exécution de son budget antérieur et d’asseoir une nouvelle base programmatique des dépenses pour les budgets à venir, conformément à l’esprit de la loi de programmation et de modernisation de la force publique, la gendarmerie nationale a organisé les 24 et 25 juin à Brazzaville sa première conférence budgétaire Le Parlement a adopté récemment de la loi de programmation et de modernisation de la force publique. Selon ce texte déjà promulgué par le président de la République, la programmation sera désormais élaborée avec une vision triennale en faisant effort sur les objectifs opérationnels qui justifient toutes les prévisions d’équipements. La conférence budgétaire, qui a rassemblé les gestionnaires des budgets décentralisés, visait à arrimer ces derniers aux nouvelles normes de la programmation et de la gestion budgétaires axées sur les résultats. « Cette conférence budgétaire, la première du genre, aura donc été une école de préparation à la grande réforme de gestion de la chose publique insufflée par la loi de programmation. La gestion des budgets dans le contexte de cette nouvelle loi nous soumet à d’énormes contraintes dont la plus incontournable de toutes me paraît être l’obligation de rendre compte et de justifier. C’est à l’intériorisation de cette culture que je vous convoque à travers la tenue solennelle de cette conférence budgétaire que nous devons désormais asseoir comme l’un des rendez-vous de commandement », a invité le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul-Victor Moigny. Il s’est également félicité de la rigueur et de la sérénité qui ont prévalu au cours des discussions, qui ont permis aux participants de réaffirmer leur ambition d’une institution en quête d’émergence. « C’est donc une nouvelle dynamique qui prend corps à compter de ce jour, celle qui consiste en la confection par chacun des commandants de formations de la gendarmerie nationale des projets de budget de leurs formations. Ces projets, mis ensemble, constituent la mouture de budget de toute l’institution dont la validation se fait comme maintenant lors d’une conférence budgétaire », a-t-il précisé. Le général Paul-Victor Moigny a, par ailleurs, souligné l’obligation de veiller à ce que chaque centime reversé aux régions de gendarmerie et aux grandes formations contribue effectivement à renforcer l’assurance sécuritaire des populations. Il doit en être de même, a-t-il insisté, de la gestion des menues recettes. « Plus de tabou ou de mystère autour des menues recettes dont j’exige dorénavant une gestion saine, une traçabilité à toute épreuve et un compte-rendu permanent. La gendarmerie nationale comme tout autre démembrement de l’État est soumise à l’obligation de contribuer au budget de l’État, et nous devons y faire face. Cela implique la dynamisation transparente de la mission de police administrative dans toute l’étendue du territoire, tout en veillant à ce que cette action ne soit pas tracassière pour les citoyens et se mène en parfaite collaboration avec les autorités locales et les administrations publiques », a-t-il poursuivi, rappelant que loi de programmation était un véritable levier pour la montée en puissance de la gendarmerie nationale. Parfait-Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le général Paul-Victor Moigny présidant la conférence budgétaire. (© Adiac) ;
Photo 2 : Les participants suivant le discours de clôture. (© Adiac)
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