Musique: Roga Roga affirme son appartenance au Congo tout entier

Lundi 20 Janvier 2025 - 9:38

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« Être né le 31 août 1974 à Fort Rousset, ville devenue Owando, dans le Nord de la République du Congo, ne fait pas de moi un artiste du Nord », s’est justifié Rogatien Ibambi Okombi alias Roga Roga  lors d’une causerie-débat avec une délégation de la presse congolaise à Paris. Extrait.

Roga Roga et la délégation de la presse congolaise à ParisL'affirmation sur la provenance de Roga Roga a été faite lors de la causerie-débat avec la presse, le16 janvier dernier à Paris, initiée par le reporter-réalisateur Fredy Mizelet Flam Image. Au demeurant, l’artiste avait accepté l’idée de se rapprocher des journalistes congolais et en a profité pour expliquer à quoi correspond sa série de concerts en France. Il a saisi l’occasion de rappeler que, par la culture, il compte réconcilier les Congolais, sa musique devant se situer en dehors de la considération ethnique.

Roga Roga, pourtant devenu figure emblématique de la musique congolaise, malgré le fait qu’il s'est imposé comme auteur-compositeur-interprète, guitariste et arrangeur musical, suscite encore auprès des mélomanes une accointance avec le pouvoir en place et est catalogué "artiste du Nord".

Derrière ce stéréotype, il y a avant tout le "Roga Roga", le "fédérateur", le "gardien des us et coutumes" qui espère n’être que l’ambassadeur culturel, le temps que les Congolais retrouvent la bonne vibration de leurs valeurs d’unité nationale.

« J’ai été conçu à Mindouli, je suis né à Fort Rousset ; j’ai effectué ma scolarité à Mindouli et à Mouyondzi. Il est choquant de voir que mes détracteurs ne retiennent que mon seul lieu de naissance alors que mes premiers pas au monde ont été effectués ailleurs qu’au Nord », explique l’artiste.

De fait, les attaques contre l’artiste  n’ont eu de cesse de ponctuer l’actualité de son évolution musicale. La liste est longue et, sans être exhaustifs, nous pouvons nous souvenir de ses premiers concerts en France. Les combattants s’opposaient à ses éventuelles prestations. Aujourd’hui encore, il est question pour certains compatriotes de boycotter son concert au Zénith Paris La Villette.

Pour la délégation de journalistes, honorée de recueillir les confidences de l’artiste, c’est l’occasion de porter la "bonne parole de l’unité" et, dans l’immédiat, de se mobiliser pour la réussite totale du concert du 1er février au Zénith Paris La Villette.

Les journalistes ont témoigné à propos de la musique de Roga Roga déjà présente au sein de la diaspora. De temps en temps, au détour d’une course dans Paris, il n’est pas exclu de l’entendre ici et là dans les lieux publics ou les radios FM. Les Congolais de France apportent leur soutien à l’artiste et vont au-delà en s’identifiant à sa promotion culturelle et à son internationalisation.

« Si la rumba est devenue célèbre, c’est d’abord grâce aux Congolais eux-mêmes…Nous devons faire du concert du Zénith un véritable plébiscite », a confié un des journalistes.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Roga Roga et la délégation de la presse congolaise à Paris

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