Mondial 2014 : les Fennecs poussent l’Allemagne dans ses retranchements, mais perdent en prolongations

Mardi 1 Juillet 2014 - 18:23

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Épatants durant 90 minutes, les Fennecs d’Algérie ont plié en prolongations face à l’Allemagne. Mais les hommes de Vahid Halilhodzic ont réussi leur Mondial, se qualifiant pour les huitièmes-de-finale pour la première fois de leur histoire. Démissionnaire, le coach bosniaque a monté une équipe à même de remporter la CAN 2015 au Maroc. Si elle se qualifie, bien entendu

Critiqués, égratignés et même insultés par une presse algérienne parfois partisane, Vahid Halilhozic et son staff technique ont réussi leur pari, malgré la frustration de leur élimination, cruelle, face à l’Allemagne, lundi soir.

Des individualités au service du collectif algérien

Au Brésil, c’est une équipe séduisante et solidaire qui a montré son meilleur visage au monde du football. Les individualités, Ghoulam ou Feghouli, se sont mises au diapason d’un groupe qui voulait marquer l’histoire. Ce qui a été fait en se hissant au second tour pour la première fois de l’histoire du pays.

Le remake du Mondial 82 n'a pas eu lieu

Lundi soir, les Algériens auraient d’ailleurs mérité de gravir une marche de plus, tant ils ont donné du fil à retordre à l’un des favoris de la compétition, l’Allemagne. Mais le remake du match Allemagne-Algérie de 1982 n’a pas eu lieu, malgré la magnifique opposition des Fennecs.

Raïs M'Bolhi, un super Congolais chez les Fennecs

Bien organisés, les Algériens ont fait douter les Allemands, qui peuvent remercier leur splendide gardien, Manuel Nauer, dont les sorties, à la manière d’un Libéro, ont marqué les esprits. Dans la surface opposée, Raïs M’Bolhi n’a pas été en reste, multipliant les parades et interventions décisives. Les téléspectateurs congolais peuvent d’ailleurs regretter qu’il ne porte pas les couleurs du Congo, le pays de son père.

L'entrée en jeu de Schürrle a transformé le jeu allemand

Si les gardiens ont brillé, l’entrée de Schürrle, en lieu et place d’un pâle Götze, a changé le visage de la Nationalmanschaft, peu convaincante jusqu’alors. Dès le début des prolongations, le joueur de Chelsea trompe M’Bolhi d’une talonnade cruelle dans son mimétisme de la fameuse « Madjer ». C’est ensuite lui qui sera à l’origine du deuxième but allemand, inscrit par un très décevant Ozil. La réduction du score d'Abou à la 120e+1 restera malheureusement anecdotique. 

Les Fennecs doivent conserver la même dynamique dans l'optique de la CAN 2015

L’Allemagne passe donc, privant les Algériens d’un duel attendu face à la France. Mais les regrets seront vite effacés pour cette valeureuse équipe, qui a su allier discipline, collectif et qualité technique. De bon augure pour les prochaines échéances. Placés dans le groupe B, avec le Mali, l’Ethiopie et le Bénin, les Fennecs débuteront les éliminatoires de la CAN 2015 avec des certitudes. Reste à savoir qui succédera à Vahid Halilhodzic : Nouredine Kourichi, son adjoint depuis 2010, serait un candidat crédible pour que l’équipe conserve cette belle dynamique.

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Légende 1 : Abattu après l'élimination des Fennecs, Vahid Halilhodzic a su construire une belle équipe algérienne (crédits photo dzfoot.com) Légende 2 : Né d'un père congolais, le gardien Raïs M'Bolhi fait le bonheur des Fennecs d'Algérie et a été l'un des meilleurs portiers du Mondial (crédits photo dzfoot.com)