Isiro: le journaliste Dieu-Merci Betima libéré

L'Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa) a pris acte de la libération de Dieu-Merci Betima mais condamne néanmoins la procédure ayant conduit à son interpellation. Pour lui, cela constitue une atteinte à la liberté de la presse garantie par la loi congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l'homme. Il exhorte, par ailleurs, les autorités provinciales de Haut-Uélé à favoriser l’exercice de la liberté de la presse sur toute l’étendue de leur juridiction.

Le journaliste Dieu-Merci Betima a été interpellé, le 3 mars, par un agent du parquet de grande instance d’Isiro accompagné d’un agent de la police locale muni d’un mandat d’amener. « Le journaliste a été conduit au parquet et soumis à un interrogatoire par un magistrat qui l’a inculpé d’imputation dommageable à l’endroit de l'ordonnateur du centre de négoce de Moko, dans le territoire de Watsa, pour le compte de la Direction générale des recettes du Haut-Uele (DGRHU), Jonas Bakyabotane. Et de préciser que cela a été consécutif à la publication, le 22 février 2025, sur Ueleinfo24.info d’un article intitulé "Haut-Uele : Jonas Bakyabotane, nouvel ordonnateur de la DGRHU au guichet de Moku à Watsa, une affectation qui crée des remous"», a indiqué Olpa.

A en croire le communiqué d'Olpa annonçant cette libération, dans cet article, le journaliste évoquait les présomptions d’un présumé détournement de deniers publics par Jonas Bakyabotane qui a acquis plusieurs immeubles dans la ville d’Isiro.  «Après l’audition, le journaliste a été placé en détention en vue d’une confrontation avec le plaignant», a souligné cette organisation.