Élection à la direction générale de l’Unesco : première audition des candidats

Dimanche 6 Avril 2025 - 18:45

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À la veille de la première audition des trois candidats par le Conseil exécutif de l’Unesco, trois visions se feront face. La vraie question pour les auditeurs onusiens vis-à-vis des trois candidats envisageant le poste de directeur général 2025-2029 sera : "Lequel des trois groupes électoraux Afrique, Amérique latine ou de la région arabe mettra l’Unesco dans les meilleures dispositions face aux enjeux du moment ?".

 

Firmin Edouard Matoko

Jusqu’à ce jour, et dernièrement sous la direction d’Audrey Azoulay, l’Unesco a réussi à faire face à ces enjeux. Et, lors de la 221e session du Conseil exécutif se tenant du 2 au 17 avril figurera en bonne place, le 9 avril, l’audition des candidats qui briguent le poste de directeur général de l’organisation onusienne. Le Conseil exécutif saluera sûrement le travail remarquable de la directrice sortante pour, entre autres, son rôle dans la mise en place d’une recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle, ou pour avoir mené une action phare pour la préservation du patrimoine culturel à Mossoul. Ce travail de fond mérite d’être poursuivi par l’Unesco avec, à la tête, un homme ou une femme ayant une vision éclairée de l’organisation.

Pour Khaled Ahmed El-Enany Ali Ezz, candidat de la région arabe à l’Unesco, cette ambition passe par une vision d’une Unesco pour les peuples, plaçant l’humain au cœur de sa mission, sans distinction ni discrimination, en ne laissant personne de côté.

De son côté, pour la candidate du groupe électoral Amérique latine, Gabriela Ilian Ramos Patino, c’est plutôt s’engager à conduire l'Unesco vers un avenir où l'innovation, l'inclusion et l'autonomisation seront les moteurs du progrès mondial au XXIe siècle.

Firmin Edouard Matoko, candidat présenté par la République du Congo, s’inscrit lui dans la consolidation des acquis universels de l’Unesco tout en proposant des innovations majeures, notamment dans l’éducation, la science et la culture, à mettre en place lors du prochain mandat 2025-2029.

Durant une trentaine d’années dans les arcanes de l’Unesco, Firmin Edouard Matoko a gravi les échelons à travers des missions stratégiques de haut niveau, et a déjà contribué à façonner cette institution. En obtenant ce poste de directeur général, il apportera, de manière cohérente et collégiale, sa touche aux atouts et fragilités de l’organisation onusienne.

Avec cette candidature d’un homme valeureux du bassin du Congo, poumon de l'humanité, sous l’impulsion de la République du Congo, c’est toute l’Afrique qui, pour la première fois, pourra rayonner pour les recherches scientifiques, la défense des journalistes, la valorisation du riche patrimoine culturel africain. Il ne s’agit pas de recréer la roue mais seulement de recentrer le mandat de l’Unesco face à la crise de confiance envers le multilatéralisme.

En somme, Firmin Edouard Matoko porte un programme tourné vers l’avenir. Ce programme permet la modernisation malgré la confrontation des défis actuels du changement, tant climatiques que ceux de la préservation de notre écosystème. Il prévoit une Unesco totalement investie dans le rôle, qui lui est propre, de défense de ses multiples actions.

Le candidat présenté par la République du Congo jouit des soutiens des intellectuels et organisations non gouvernementales (ONG) avec lesquels il a travaillé étroitement. Ainsi, par exemple, celui apporté par l’ONG Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels, à laquelle, par le biais de son Comité international pour la mobilisation et la promotion de la Journée mondiale des cultures africaines et afro-descendantes, depuis plus de deux décennies, Firmin Edouard Matoko a toujours apporté une attention soutenue et sa contribution indéfectible aux actions de cette ONG, fondée par Ayité John Dossavi.

Lors de sa 18ᵉ session, le 23 novembre 1974, l’Unesco avait porté à sa tête Amadou Mahtar Mbow, premier Africain à occuper le poste de directeur général. Cinquante ans plus tard, il est temps que les voix africaines et celles des défenseurs d’un monde plus inclusif expriment la volonté de renouveler leur confiance au continent africain, berceau de l’humanité, phare en majesté pour une humanité réconciliée.

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Firmin Edouard Matoko

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