Pointe-Noire : conteurs, comédiens et danseurs africains se donnent rendez-vous à Kimoko

Mardi 8 Juillet 2014 - 19:00

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La 7e édition du festival international Kimoko a lieu du 15 au 20 juillet dans la ville océane. Prélude à l’événement, le comité d’organisation dudit festival a animé, le 8 juillet, une conférence de presse à Mpaka au village du festival pour fixer l’opinion sur l’événement à venir

Alphonse Kalla, directeur du festival, Jeh’f Biyeri, directeur artistique, et Huguette Ganga Massanga, chargée de la communication et des relations exterieures, ont édifié l’opinion sur l’événement consacré aux arts de la parole qui va réunir les perles africaines de la scène.

Pour Alphonse Kalla, le festival international Kimoko est un lieu de rencontre des professionnels des arts de la scène de divers horizons. Entre autres objectifs, le festival veut offrir un divertissement sain aux enfants, jeunes et adultes ponténégrins et d’ailleurs durant la période des vacances scolaires ; participer à l’éducation des populations par le biais des arts de la scène : les valoriser mais aussi organiser des ateliers gratuits durant le festival afin de renforcer les capacités des artistes ; susciter l’engouement du public pour le théâtre, le conte, le ballet, le théâtre et la danse contemporaine.

« Quel théâtre pour une société équilibrée » est le thème de ce festival qui va réunir pendant près d’une semaine les compagnies Kocou du Bénin, Le Ruminant du Burkina Faso, Bena Zingui du Cameroun, Naforo Ba de Côte d’Ivoire, le Crasa de la République démocratique du Congo, le Théâtre des Coulisses, Nibawu bo, du Congo et des individualités telles que Taxi conteur, David Noundji, Me Mwambayi Kalengayi, Bombard Galumba, Harvey Massamba, Noël Minougou. « La présence importante des compagnies et artistes de l’étranger ne signifie pas que nous négligeons les artistes locaux mais parce que les artistes étrangers ont envoyé dans les délais leurs dossiers, ce qui a facilité le travail de la programmation. Nous regrettons que pour diverses raisons, les artistes locaux ne nous ont pas envoyé leurs dossiers à temps. Pire encore, certains nous ont même appelé à deux semaines du festival pour solliciter une éventuelle participation au festival. Ce n'est pas du tout sérieux car nous voulons que nos artistes se professionnalisent et ce n’est pas avec ce genre d’attitude qu’ils y parviendront », a déclaré Chardin Kalla, déplorant également le comportement de certains artistes locaux qui adoptent délibérément la politique à leur intention.

Selon Je’hf Biyeri, le festival international Kimoko veut être un rendez-vous des professionnels qui doivent vivre de leur art. C’est pourquoi la programmation est pointilleuse en sélectionnant les spectacles de bonne facture. C’est aux artistes de savoir profiter de telles occasions en participant par exemple aux formations organisées en marge du festival. « Les artistes choisis pour Kimoko sont sélectionnés suivant des critères bien objectifs afin d’offrir au public des spectacles de bonne facture. Cette année, la programmation a choisi des artistes d’Afrique de l’Ouest pour briser la routine d’avant qui consistait à ne prendre que les artistes des pays limitrophes, en particulier les ressortissants des pays de l’Afrique centrale. Notre souhait est aussi de programmer les bons spectacles avec plusieurs acteurs sur scène mais faute de moyens, nous sommes obligés de ne prendre que des spectacles mono moins coûteux », a poursuivi Je’hf Biyeri.

La 7e édition du festival international Kimoko va offrir au public des spectacles gratuits à l’Institut français du Congo, au Centre culturel Jean Baptiste Tati Loutard, au Cercle culturel pour enfants, et à l’Esplanade de Congo Terminal.  

Le festival qui jouit d’une bonne réputation à l’étranger ne bénéficie pour le moment que du soutien des partenaires locaux mais son souhait ardent est que les institutions internationales s’y associent afin de faire partie du réseautage des festivals organisés de par le monde. « En dépit du désintérêt des organismes et opérateurs culturels étrangers, Kimoko s’évertue chaque année à offrir des services impeccables dans la restauration, l’hébergement et le paiement des cachets de artistes, qui se bonifient au fil des ans au gré des moyens financiers à disposition », a renchéri Huguette Ganga Massanga.

Selon Alphonse Kalla, en six ans d’existence, les retombées de Kimoko sont plus que probantes avec près de 15 représentations par éditions, soit plus d’une centaine de spectacles, plus de 700 spectateurs par édition, une trentaine d’artistes à chaque édition et tous les intervenants indirects bénéficiaires du festival tels les transporteurs en commun, les informaticiens, les sérigraphistes, etc. En marge du festival, trois ateliers seront animés par des professionnels de l’art, notamment David Noundji en conte ; Harvey Massamba et Je’hf Biyeri en mise en espace et lecture ; et Bernabé Beti Loemba pour la régie, le son et la lumière.         

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Je'hf Biyeri, Huguette Ganga Massanga et Alphonse Kalla, membres du comité d'organisation de Kimoko, lors de la conférence de presse. Crédit photo"Adiac"