Stop !

Ce qui se passe sous nos yeux en Israël et dans la Bande de Gaza n’est pas supportable. Tout doit donc être mis en œuvre au plus tôt afin d’interrompre un déchaînement de violences qui, tôt ou tard, mettra en péril la paix du monde tout entier. Certes, il est infiniment plus facile d’énoncer une telle vérité que de la mettre en pratique sur le terrain, mais l’histoire, la grande Histoire, nous a suffisamment démontré où conduisent les passions humaines pour que l’on s’efforce d’en modifier le cours tant qu’il est temps.

Dès lors que l’on admet cette évidence que la paix dans cette région de la planète du monde ne peut venir que d’un rapprochement entre les peuples qui y cohabitent depuis la plus haute antiquité, il est une seule voie de sortie de crise possible : la création d’un espace économique commun au sein duquel les échanges se feront librement et où, du même coup, la tentation de l’isolement disparaîtra. Les États-Unis l’avaient compris à l’issue de la guerre de Sécession, l’Europe s’y est résolue au terme de deux guerres mondiales, pourquoi les Israéliens et les Palestiniens n’y parviendraient-ils pas  à leur tour ?

Il est clair que la paix ne reviendra sur les rives de la Méditerranée orientale que si les peuples qui y vivent s’entendent enfin pour cohabiter pacifiquement au lieu de se déchirer comme ils le font depuis des décennies. Croire que la violence aveugle, la répression féroce, la possession d’armes de destruction massive, l’usage de la terreur règlera le problème est une illusion dont ne peuvent sortir à brève échéance que des massacres à grande échelle. Avec, au bout du chemin, le chaos pour les uns comme pour les autres.

Faire entendre la voix de la raison, non de façon théorique comme le font aujourd’hui trop de personnalités et d’institutions, mais de façon pragmatique en jetant les bases d’une communauté régionale ouverte, multiraciale, multiconfessionnelle, est la seule politique qui  peut mettre fin aux violences présentes.

Est-il absurde d’imaginer que les dirigeants des grandes puissances et les plus hautes autorités des églises qui se font face s’accordent pour lancer un tel appel dans le moment présent ?