Journée internationale des peuples autochtones : le Renadhoc exhorte le gouvernement à l’action

Lundi 12 Août 2013 - 17:57

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Le réseau a profité de cette célébration pour rappeler au gouvernement les préoccupations majeures des Pygmées.

Le Réseau national des ONG des droits de l’homme de la RDC (Renadhoc) a déploré de mauvaises conditions dans lesquelles vivent les peuples autochtones (PA), dans la plupart des cas, dans la forêt et autres zones de refuge des groupes armés. Selon ce regroupement, cette situation est due notamment à des déplacements massifs auxquels ils sont astreints, déplacements tributaires des conflits armés attribuables aux forces négatives et aux agressions à répétition dont le pays est victime depuis 1996.

À en croire le Renadhoc, les PA vivent grâce à la forêt. Pourtant, la terre, le territoire et les ressources naturelles de la RDC ont toujours été occupés, gérés et conservés par les non autochtones. « Des populations autochtones subissent aussi des discriminations de toute nature, des inégalités sociales, du manque de droit d’accès à la terre, du manque des soins de santé primaire, du non-accès à l’éducation, à la justice distributive ainsi que le non-accès à la vie politique en RDC », a épinglé cette plate-forme.

Dans le cadre de la commémoration, le 9 août, de la Journée internationale des PA, le Renadhoc s’est, en effet, dit préoccupé par le manque des politiques au sujet des problèmes majeurs qui handicapent l’amélioration des conditions de vie ainsi que le développement durable des PA dans les différentes provinces du pays. Pour changer les choses, ce regroupement a notamment sollicité une implication et des actions de la part du gouvernement.

Des préoccupations des PA

Le Renadhoc a notamment exhorté le gouvernement à prendre des mesures nécessaires afin de mettre fin aux déplacements forcés des PA pour raison d’ordre économique notamment au profit des sociétés multinationales. « Il est inadmissible que des milliers des populations autochtones soient soumis à la transplantation forcée et au déracinement sans au préalable qu’ils soient consultés et sans que leurs droits liés au dédommagement ou à la réparation puissent être garantis », a noté ce regroupement.

Pour cette plate-forme, le gouvernement congolais doit également mener des projets de développement en vue de permettre aux pygmées et aux PA de bénéficier de la construction des infrastructures de base dans les domaines de l’éducation, de santé, de l’eau et de l’électricité. Alors qu’il doit aussi sécuriser et garantir les droits fonciers coutumiers des populations autochtones sur les terres agricoles et d’habitation, autours des aires protégées et concessions forestières.

Le Renadhoc a aussi invité le gouvernement à renforcer l’accès des populations autochtones aux bénéfices financiers et en nature accordés par les concessionnaires forestiers, et bien d’autres services environnementaux, et à promouvoir l’accès de ces populations à l’éducation et au développement durables. La plate-forme a, en outre, sollicité du gouvernement, le renforcement des capacités des PA sur la question de Redd et la protection de leurs droits traditionnels ainsi que le renforcement de leurs capacités et leur accompagnement dans le mécanisme de la certification forestière et le processus Flegt.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Une famille d'autochtones au Congo