Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
InformerMercredi 27 Août 2014 - 12:16 Alors que le Congo s’efforce, par tous les moyens, de s’ouvrir vers le monde extérieur pour attirer vers lui les compétences et les capitaux qui lui permettront de mettre en valeur les immenses richesses que la nature lui a doté, il est un problème majeur qu’il va devoir résoudre. Ce problème est celui de la collecte, puis de la remontée et de la diffusion des informations qui témoignent concrètement de l’émergence des onze départements structurant son territoire. Pour l’instant, en effet, mises à part les grandes cités telles que Brazzaville et Pointe-Noire, l’on ne trouve pas dans les médias – le nôtre y compris – une relation constante et précise de ce qui se passe aux quatre coins du pays. Ceci, pour deux raisons qui se conjuguent : d’abord parce que les moyens de communication modernes ne sont pas encore suffisamment fiables dans l’hinterland pour assurer une remontée constante des informations ; ensuite parce que les pouvoirs publics ne se préoccupent pas vraiment de mettre en place un système de collecte qui permettrait une large diffusion de ces mêmes informations au Congo et hors du Congo. Prenons un exemple précis pour illustrer ce propos, celui de l’Agence congolaise d’information (ACI). Il fut une époque, qui n’est pas si lointaine, où cette institution dépendant de l’État quadrillait le territoire de façon telle que tout fait, tout évènement, tout incident notable se trouvait aussitôt recueilli et porté à la connaissance du monde. Comme l’Agence France Presse (AFP), qui sert de base aux médias français écrits ou parlés, l’ACI permettait aux organes de presse de s’informer en continu et à un coût raisonnable sur ce qui se passait jusque dans les zones les plus reculées du pays. Le temps, malheureusement, a passé et les moyens dont disposait cette agence se sont réduits au point que l’ACI n’est plus, aujourd’hui, que l’ombre d’elle-même alors qu’elle a en son sein toutes les compétences nécessaires. Une triste réalité que nous sommes nombreux à déplorer. Question donc : à la veille de réformes institutionnelles majeures, ne serait-il pas judicieux de donner enfin à cette institution les moyens matériels qui lui permettraient d’assumer à nouveau les missions qui lui sont confiées ?
Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |