Gestion des recettes : le Foner dans l’œil du cyclone

Mercredi 21 Août 2013 - 16:43

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Les députés nationaux de l’Ituri ont exigé l’audit de ce service pour voir clair.

Le caucus des députés nationaux de l’Ituri vient d’exiger l’audit des recettes réalisées par le Fonds national d’entretien routier (Foner) dans ce district de la province orientale.

Ces élus cités par radiookapi.net ont déclaré, à l’issue de leur assemblée extraordinaire tenue le 20 août à Mahagi-centre, que les données chiffrées à leur disposition sont différentes de celles présentées par le Foner.

Selon cette source, sur l’ensemble de la province orientale, le Foner soutient réaliser mensuellement tout au plus cinq cent mille dollars américains (USD) alors que les députés nationaux affirment disposer d’autres chiffres. « Ils parlent d’un million de dollars américains minimum, comme chiffre que le Foner réaliserait chaque mois rien qu’en Ituri », a souligné la radio onusienne.

Le directeur général du Foner, Bamaros Lobota, reconnaîtrait tout de même « l’existence d’un écart entre l’argent versé à la banque dans le compte de son entreprise et les déclarations disponibles à la Direction générale des douanes et accises(DGDA) ». Par contre, il n’admettrait pas que son service réalise un million de dollars par mois sur l’ensemble de la province orientale, comme souligné par les députés nationaux. Il a, par ailleurs, affirmé qu’une mission mixte Foner-DGDA était en cours pour clarifier cette affaire.

Pour l’opinion, ces genres de réactions de la part des députés tant nationaux que provinciaux doivent se compter tous les jours parce que le contrôle du gouvernement et des autres services et institutions du pays rentre dans le cadre de leur mission. « Cela permettrait à tous les gestionnaires de gérer correctement les fonds mis à leur disposition », a souligné un Kinois. Mais, pour beaucoup, on doit également abandonner les habitudes des commissions d’enquêtes instituées pour étouffer des affaires. « Beaucoup de commissions d’enquêtes ont été créées dans ce pays sans pour autant qu’ils rendent leurs conclusions à ceux qui les ont instituées et mandatées. Les différentes motions enregistrées au Parlement rentrent également dans cet ordre », a regretté ce Kinois qui exhorte ces députés à aller jusqu’au bout de leur logique.

Il a été noté que la demande de ces députés intervient au moment où l’état de la route nationale n°4 et de l’axe routier Bunia-Mahagi s’est davantage dégradé. Selon l’opinion, ce service à la charge de l’entretien des routes du pays ferait piètre figure dans plusieurs provinces du pays alors que le gouvernement disponibilise des fonds nécessaires pour l’accomplissement de la mission qu'on lui a confiée.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Réhabilitation d'une route/ Photo John Bompengo Photo 2: Des engins de l'Office de route