Secteur privé : une aide de l'État de 100 milliards FCFAMardi 27 Août 2013 - 19:00 L’aide à mettre à la disposition des opérateurs économiques par le gouvernement devrait être déposée à la Banque centrale. Une fois disponible, elle permettra aux petites et moyennes entreprises, aux artisans ainsi qu’aux industriels de créer en cinq ans 20 000 emplois et d’apporter une contribution fiscale de 30% à l’économie nationale Le président de l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (Unoc), El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka, a fait cette demande le 27 août à Brazzaville lors du conseil d’administration extraordinaire célébrant le trente-neuvième anniversaire de cette organisation. « Comment s’attendre à l’engouement et à l’efficacité des hommes d’affaires sans une politique agissante de l’État pour leur impulsion ? », s’est-il interrogé, avant de réclamer une augmentation de 2% sur les recettes pétrolières au bénéfice de ces hommes d’affaires. En effet, les acteurs évoluant dans le secteur privé souffrent, selon lui, du non-respect des délais de paiement, sans compter les dettes intérieure et commerciale dont le traitement serait bloqué au niveau de la Caisse congolaise d’amortissement. Les opérateurs économiques sont également victimes de renvois de paiements à des dates ultérieures. Cette situation occasionne, d’après le président de l’Unoc, une perturbation non seulement dans les relations entre travailleurs mais aussi dans leurs engagements auprès des banques. Par ailleurs, relevant les biens-faits de l’État en leur faveur, El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka a encouragé la décision du gouvernement quant aux réformes relatives aux institutions de Breton Wood, notamment sur le code des marchés et le circuit de paiement des factures des opérateurs économiques : « Cette décision salutaire a réduit la pression des fonctionnaires véreux de 10% à 40%, ce qui représentait un manque à gagner pour les opérateurs. » Rappelant le rôle d’organisateur que joue l’Unoc dans le dialogue public-privé, le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, Adélaïde Moungani, a réaffirmé la volonté du gouvernement d’apporter à l’entreprise congolaise ou étrangère quelle que soit son activité, l’accompagnement financier nécessaire. « Afin de mieux cibler son action, l’État attend de partenaires comme vous, certes des critiques, mais aussi des préconisations visant à la fois le renforcement de nos synergies et collaborations, l’amélioration de notre environnement économique ainsi que de nos performances dans la durée », a-t-elle souligné. Composée de 4 700 membres, l’Unoc est membre de l’Organisation panafricaine des employeurs. Elle collabore avec l’Union européenne, son principal partenaire. Les deux envisagent la création d’un espace de dialogue public-privé et d'élargir sa coopération au niveau international à travers des accords et des séminaires. Lopelle Mboussa-Gassia Légendes et crédits photo :Photo : Une vue des opérateurs économiques lors de l'assemblée générale. (© DR) |