Le FMI note satisfaisants les résultats macroéconomiques du Congo

Jeudi 20 Novembre 2014 - 16:15

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Dans une déclaration publiée le 19 novembre, le chef de mission pour la République du Congo du Fonds monétaire international (FMI), Dalia Hakura, a jugé globalement satisfaisants les résultats macroéconomiques de 2014 du Congo. Selon elle, la croissance projetée à 6% est due au léger rebond de la production pétrolière ainsi que d’une solide croissance hors pétrole.

Cette conclusion intervient à la suite du séjour de travail que son équipe a effectué au Congo du 11 au 19 novembre. La mission a passé en revue l’évolution récente de la situation macroéconomique et les perspectives à court terme. Elle a aussi planché sur la loi de finances rectificative de 2014 et du projet de loi de finances pour 2015. Au terme de leur mission, l’équipe du FMI a invité les autorités à se prononcer sur le programme de travail des consultations de 2015.

La mission a noté que le budget rectificatif de 2014 prévoit un niveau élevé de dépenses. Ce dernier suppose un écart par rapport à ce qui avait été prévu en 2013. « S’il est entièrement exécuté, le budget aura pour effet de creuser sensiblement le déficit primaire hors pétrole et de réduire l’épargne budgétaire en 2014 », a déclaré Dalia Hakura.

S’agissant de la politique macroéconomique et du programme de réformes structurelles, la mission estime que son exécution gagnerait à travers une grande transparence. Elle a relevé que les longs retards dans la disponibilité de données nuisent à l’évaluation en temps opportun de l’orientation de la politique macroéconomique. De facto, la mission a salué les efforts consentis par les autorités pour renforcer l’institut national de la statistique au moyen de l’élaboration d’un plan d’action national en matière de statistiques, avec l’assistance technique du FMI.

Ainsi pour 2015, elle invite les autorités congolaises à un rééquilibrage budgétaire, tout en augmentant l’efficience des dépenses publiques, vu le repli des cours internationaux de pétrole.

Elle a insisté sur l’ajustement budgétaire tout en s’accentuant sur les dépenses sociales ciblées et celles en capital bénéfique à la  croissance. À cet effet, elle a loué l’intention du gouvernement de prioriser l’achèvement des projets d’infrastructures de base en prenant des mesures afin d’entamer le programme de transferts monétaires conditionnels.

Elle a épinglé les recommandations indiquées lors de la revue de la gestion des dépenses publiques et de la responsabilisation financière engagée par la Banque mondiale et les autres partenaires au développement. Ainsi, elle a sollicité le gouvernement d’en donner une suite car ces recommandations devraient aider à définir les réformes nécessaires pour renforcer l’exécution budgétaire, les passations de marché et les processus de décaissement.

En termes de recommandations, Dalia Hakura a suggéré que les autorités congolaises poursuivent les réformes structurelles en cours pour promouvoir une croissance inclusive dans les secteurs non pétroliers. Elle les encourage à poursuivre leurs efforts d’amélioration du climat des affaires, lequel reste l’un des plus difficiles en Afrique subsaharienne. « Ces réformes seront importantes pour libérer le potentiel du secteur privé de la République du Congo », a-t-elle déclaré.

En dernier lieu, la mission a pris note de la détermination continue des autorités à mener une politique prudente d’endettement. « (…) le maintien du recours aux emprunts concessionnels contribuera à entretenir la viabilité de l’endettement à long terme et à préserver les acquis (…) ».

Sur place à Brazzaville, la mission a rencontré plusieurs autorités dont les ministres des Finances, de l’Aménagement du territoire ; le directeur national de la banque centrale ; de hauts responsables ; et des représentants du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement.

 

 

 

 

Nancy France Loutoumba