Et 2015 …

Oui, que nous réserve cette année 2015 dont nous vivons les premières journées après en avoir fêté dignement jeudi dernier la première seconde ? Verra-t-elle nous apporter, à titre individuel et collectif, ce que chacun de nous espère, c’est-à-dire la paix, la prospérité, le progrès, l’amitié, l’amour même ? Ou bien sera-t-elle troublée par l’une ou l’autre de ces déviances que toute société humaine porte en elle et que seule la bonne gouvernance permet de neutraliser ?

Si la question se pose aujourd’hui pour nous, c’est parce que le Congo, s’étant reconstruit au terme de quinze années de travail et de sacrifices, va devoir fixer  son avenir en adaptant ses institutions aux réalités du temps présent. Certes, rien n’a encore été décidé sur ce terrain, mais le doute – pour nous en tout cas – n’est plus permis : 2015 sera ce moment très particulier où un peuple, une nation, choisit le mode de gouvernance qui lui permettra d’affronter l’avenir dans les meilleures conditions possibles.

Pour nous qui observons l’actualité avec attention, il ne fait aucun doute que les douze prochains mois verront s’accomplir l’une des réformes les plus fondamentales qui aient marqué l’Histoire de notre pays depuis son accession à l’indépendance il y a cinquante-cinq ans. Perçue au départ comme une  manœuvre politicienne visant à perpétuer le pouvoir qui nous avait sortis du chaos à la fin du siècle dernier, la réforme des institutions est devenue au fil des jours une nécessité à laquelle tout le monde, ou presque, se rallie. Ce qui n’empêche nullement les désaccords sur le fond et promet un débat aussi animé que serein que devra au final trancher le peuple lui-même, c’est-à-dire les citoyennes et les citoyens en âge de voter.

Comme l’a dit avec autant de calme que de détermination le Président de la République, le 31 décembre dans son Message à la nation congolaise, faisons en sorte que cette nouvelle page de notre Histoire s’écrive dans la paix et la sérénité. Au point où il est parvenu, c’est à notre peuple, et à lui seul, que revient la tâche fondamentale d’adapter ses institutions aux exigences du temps présent. Mais s’il le fait, veillons à ce que cette nouvelle étape sur la voie du progrès s’accomplisse sans heurt, sans polémique inutile, sans divorce intérieur.

Bonne année 2015 à vous qui lisez ces quelques lignes !