Pape : message de solidarité aux Malawites sous les inondations

Le chef de l’Église catholique s’est montré très attristé par le spectacle des populations d’Afrique australe désespérées sous les inondations. Dans un message envoyé samedi aux évêques du Malawi, pays le plus touché, il assure de sa solidarité, de ses prières et de sa proximité agissante. Habitué à l’action pontificale discrète, le Vatican n’a pas communiqué quelles autres formes concrètes a revêtu la manifestation de proximité du pape aux Malawites et aux habitants d’Afrique australe qui se retrouvent  les pieds dans l’eau.

« Informé des tragiques conséquences des pluies incessantes au Malawi, Sa Sainteté m’a demandé de faire parvenir l’expression de sa proximité et de sa solidarité à vous, à l’Église catholique et à toute la population bien-aimée du Malawi », a simplement indiqué l’ambassadeur du Vatican sur place, Mgr Julio Murat, en transmettant message et contribution du pape au président des évêques du Malawi, Mgr Thomas Msusa, archevêque de Blantyre.

Le pape, qui prie pour les victimes et leurs familles, encourage les secouristes et les organisations de bénévoles sur le terrain à poursuivre leur bénéfique action. Il appelle aussi la communauté internationale à n’épargner aucun effort pour venir en aide aux populations démunies. Une aide multiforme, vu la situation qui n’a épargné aucun secteur de la vie économique et sociale dans la région, mais plus particulièrement au Malawi.

Les pluies ininterrompues depuis le début de ce mois de janvier ont, en effet, causé des ravages impressionnants : 71 morts dans un pays comme le Mozambique par exemple. Cheptel noyé ; cultures sous plusieurs mètres d’eau ; ponts emportés par des rivières en furie, routes détruites : la situation est critique. Mais elle se présente avec encore plus de conséquences dramatiques au Malawi où l’on dénombre déjà 179 morts.

Qui plus est, les 200.000 rescapés de la tragédie commencent eux aussi de mourir de faim. Les cultures ont été arrachées ou détruites par les eaux de pluies ; il ne reste plus que très peu d’espace de vie. Beaucoup de paysans ont dû courir vers des zones surélevées où, bien évidemment, rien n’existait pour les accueillir. Les humanitaires redoutent en plus une aggravation de la situation sanitaire, les après-inondations étant aussi synonymes d’infestation de moustiques provoquant le paludisme et, de plus, les diarrhées et le choléra.