Santé: examen de la loi-cadre sur l’homologation des médicaments en Afrique

Mardi 24 Février 2015 - 17:22

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Les experts de l’Agence du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et du Parlement panafricain, en collaboration avec le ministère de la Santé et de la population et d’autres partenaires examinent du 24 au 25 février, à Brazzaville la loi type de l’Union africaine (UA) sur l’harmonisation de l’homologation des médicaments.   

L’objectif est de permettre aux pays membres de l’Afrique centrale au cours de cette réunion de concertation d’apporter leurs contributions afin de faire approuver cette loi-cadre par les organes de l’UA.

Cette loi-cadre sur l’harmonisation et règlement des produits médicaux vise entre autres, à combler les lacunes juridiques qui entravent la régulation et l’harmonisation régionale des médicaments; assurer une approche systématique pour l’élaboration régionale. Il s'agit aussi d'assurer une législation harmonisée sur la règlementation des médicaments dans les pays africains soutenant ainsi la volonté de l’UA à promouvoir la production locale des produits pharmaceutiques en vue de la protection de la santé publique et de la contribution à la croissance économique.

Placée sous la direction du  conseiller pour l’enseignement médical et la recherche du ministre de la Santé et de la population, Florent Balandamio, la cérémonie d'ouverture a été marquée par quelques allocutions et la projection  d'une vidéo sur les médicaments falsifiés et de qualité inférieure.

La représentante de la Commission de l’UA, le Dr. Janet Byaruhanga a dans son intervention évoqué l’insuffisance des investissements ; le manque des systèmes de prestation de soins de santé et la prolifération des produits contrefaits dans les marchés africains. Des  manquements qui selon elle, empêchent à l’Afrique de tirer profit du potentiel économique de soins capital humain et social. Elle a, par ailleurs, invité les experts à faire une analyse critique de la loi-cadre proposée par l’UA, en vue de renforcer le système de santé en Afrique. « Cette loi-cadre facilitera la mise en œuvre des stratégies et des programmes continentaux, tel que le programme africain de régulation», a conclu Dr Janet Byaruhanga.

Dans son mot d'ouverture, Florent Balandamio a déploré l'ampleur des produits falsifiés et de moindre qualité dans le continent. «Ces produits menacent diversement les malades puisqu’ils ne peuvent contenir de principe actif, ou avoir celui-ci en quantité insuffisante ou peuvent être associés à l’usage de ces produits fabriqués et vendus par des criminels ou organisations qui profitent des faiblesses de la réglementation pour leur mise sur le marché à des fins de commerce rentable.  La fréquence des faux médicaments dans les pays développés est de l’ordre de 1% contre près de 15% dans les pays en développement, qui de plus présentent des réglementations faibles, facteurs favorisant la prolifération des faux médicaments », a-t-il conclu.

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

légende: photo de famille (crédit-adiac)