RDC : le pays occupe la 174e place dans le rapport national sur le développement humain

Le rapport a été lancé le 26 février  au Pullman du Grand Hôtel de Kinshasa en présence du Premier ministre, Matata Ponyo. Placé sur le thème « Cohésion nationale pour l’émergence de la RDC », ce rapport qui est l’une des grandes publications parrainées par le Pnud  dresse un état des lieux  du développement humain en RDC. Il se focalise sur deux priorités, à savoir la cohésion nationale et l’émergence de la RDC tout en formulant des recommandations.

Pour cette année, la RDC a gagné treize places, elle est passée de 187^e place à la 174^e place mais ce résultat doit être homologué par le rapport mondial 2014, comme l’a fait savoir le coordonnateur résident du système des Nations unies et représentant résident du Pnud, Soumaré. « Le rapport national 2014 présente un indice de développement humain (IDH) nettement amélioré. Car il passe de 0,338 qui est l’indice de la RDC calculé dans le rapport mondial 2014, à 0,414. Sur cette base, la RDC gagne donc treize places dans le classement diffusé par le rapport mondial sur le développement humain de 2014, s’il est homologué, il fait remonter la RDC du 187^e rang au 174^e».

Toutefois, ce niveau  de l’indice de développement humain demeure faible et le pays devra maintenir un rythme annuel élevé de progression afin de répondre à ses impératifs d’émergence à l’horizon 2030. Pour ce faire, le RNDH 2014 préconise  la nécessité « de mettre en place des stratégies efficaces assorties  d’investissements importants dans les secteurs prioritaires  tels que la santé, l’éducation, le revenu pour améliorer le niveau de développement  humain ; l’urgence d’accélérer la transition sociale pour réduire les inégalités et l’importance d’investir  dans les statistiques pour disposer des données récentes susceptibles de renseigner sur l’impact des efforts engagés au niveau national.

Face aux progrès réalisés par la RDC dans le rapport national de développement humain, le représentant résident  du Pnud adresse  deux messages à l’endroit des autorités du pays.  Le premier message, dit –il,  est que les progrès enregistrés dans le classement  de l’indice du développement humain de la RDC sont conformes à la réalité. Cependant, fait–il remarquer,  la différence de classement  entre le rapport  national et le rapport mondial montre qu’il y a une discordance entre les chiffres collectés au niveau national et ceux qui sont enregistrés  au niveau mondial. D’où son exhortation à la RDC de poursuivre ses efforts  dans l’actualisation et l’affinement  de ses propres données statistiques collectées sur le terrain.

Le second message, poursuit-il, est que la bonne gouvernance d’un pays s’inscrit dans la logique  de la cohésion nationale et dans la mutualisation des efforts pour que la vie ne soit plus une question de survie pour la majorité de la population. La cohésion nationale, affirme–t-il, s’inscrit aussi dans une stratégie gagnant-gagnant de la gestion axée sur les résultats. «  Ceci permettra de tourner résolument le dos à la prédation des ressources nationales et à son accaparement  par une partie de la population au détriment de l’autre laissée-pour-compte », conclut-il.