![]() Bas-Congo : les radios communautaires locales analysent le rapport Itie 2012Samedi 28 Février 2015 - 12:30 L'examen du rapport s'est fait au cours d’un atelier dont l’objectif est d’outiller ces médias afin de leur permettre de le disséminer auprès des communautés locales de la province. Les représentants de vingt radios communautaires de la province du Bas-Congo analysent, du 26 au 28 février, le rapport Itie 2012. Cet atelier, qui s’est tenu au siège du Réseau des médias communautaires du Bas-Congo (Remacob), à Mbanza-Ngungu, avec l’appui de la Coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP), est organisé pour préparer les journalistes à la dissémination dudit rapport auprès des communautés locales. Cette session est, selon le facilitateur de la séance du 26 février, Jean-Baptiste Lubamba, la réponse aux recommandations qui avaient été formulées lors de l’atelier organisé en septembre 2014 à Mbanza-Ngungu. Le coordonnateur de la coalition PCQVP, Me Jean-Claude Katende Mukendi, a rappelé que le travail qui s’effectue est partagé avec d’autres pays et pourrait servir de modèle pour l’implication des communautés locales dans le débat sur les revenus extractifs. Il a insisté sur l’appropriation de cette formation par chaque participant, pour une dissémination effective du rapport Itie 2012 auprès des communautés locales. Les mots de bienvenue ont été suivis par quatre intervenants dont le premier, Antoine Mingashanga, a exposé sur l’historique de la campagne PCQVP. Il a noté que cette action, dont le siège est à Londres, a vu le jour en 2002 grâce à un petit nombre d’ONG. Elle est à ce jour soutenue par plus de huit cents organisations de la société civile disséminées à travers plus de soixante pays. Insistant sur le travail de PCQVP en RDC, l’orateur a rappelé que cette coalition suit et évalue le processus Itie trimestriellement, forme, renforce les organisations de la société civile et dissémine le rapport Itie. La deuxième intervenante, Mme Scholastique Atadra, a présenté l’Itie comme une initiative internationale fondée en 2002, dans le but de promouvoir une meilleure gouvernance des ressources naturelles grâce à la publication des revenus générés par les industries extractives. « Et depuis l’adoption de la nouvelle norme Itie en 2013 qui compte sept exigences s’y ajoutent d’autres informations contextuelles qui permettent de renforcer la transparence et de comprendre l’environnement dans lequel l’extraction est faite », a-t-elle expliqué. Rappelant que l’Itie est une initiative tripartite, elle a insisté sur le rôle que la société civile, en générale, et les radios communautaires, en particulier, peuvent jouer pour que ce processus devienne l’outil d’une transparence effective et d’une redevabilité sans limite. Félicien Mbikayi, intervenant sur l’analyse du rapport Itie 2012 conformément aux indicateurs de Natural ressources gouvernance institute (NRGI), a confronté le rapport Itie 2012 aux dix indicateurs dont la régularité, la rapidité, la matérialité, la fiabilité, la couverture, les écarts, les entreprises de l’État, la désagrégation, la compréhensibilité et l’accessibilité. Ce qui l’a permis de démontrer les forces et les faiblesses du rapport Itie 2012 au regard de ces indicateurs. Cependant, Jean-Claude Katende est revenu pour parler sur l’« élaboration du rapport Itie : éléments à prendre en compte ». De son exposé, on pouvait retenir que pour réaliser un rapport Itie, il y a huit étapes qu’il faut respecter : l’étude de cadrage, la définition des formulaires de déclaration, le remplissage des formulaires de déclaration, la conciliation ou résolution des écarts, la rédaction du rapport (analyse du rapport par les parties prenantes), l’adoption du rapport par le GMP ainsi que la publication dudit rapport (sur le site de l’Itie-RDC). Les débats et échanges qui ont suivi ces exposés ont permis à tous les participants de se compléter et d’avoir la même compréhension des thèmes exploités. Les participants sont venus des radios communautaires de Moanda, Boma, Madimba, Kimpese, Mbanza-Ngungu, Kwilu-Ngongo, Matadi, Luozi et Kinshasa. Pour ce faire, le Remacob est une synergie composée de trente-deux radios communautaires et de dix chaînes de télévisions, il a comme mission de faire circuler les informations dans toute la province du Bas-Congo à travers des activités de formation et de renforcement de capacité des journalistes et de la société civile. Lucien Dianzenza |