Municipalité : Brazzaville abrite la première rencontre des maires et gouverneurs des villes francophones

Deux jours durant, la capitale congolaise sera au cœur de la réflexion sur le développement local en Afrique centrale. Cette rencontre vise d'une part, à permettre aux maires des villes membres de l’AIMF de préparer la 33^e assemblée générale de cette organisation, d'autre part à prendre en compte leur contribution à l’adoption du programme stratégique 2014-2017.

« Je sais combien sont lourdes et pressantes les charges qui incombent aux autorités locales dans la gestion quotidienne de nos cités respectives », a tout d’abord rappelé dans son mot de bienvenue, le député-maire de la ville capitale, Hugues Ngouélondélé. « L’AIMF œuvre depuis sa création en faveur de l’essor économique des villes sous toutes les latitudes », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « L'association manifeste sa solidarité avec nombre de collectivités locales de la planète, au travers d’une panoplie de projets techniques, économiques et socioculturels. »

En ce début du 3^e millénaire, a-t-il renchéri, on peut s’interroger sur un certain nombre de questions telles que : Quels sont aujourd’hui le rôle et la place de l’AIMF dans l’émergence des collectivités locales de l’Afrique centrale, dans le cadre de la décentralisation ? Quelle programmation stratégique en matière de projets, nos villes se doivent–elles d’adopter en prévision du programme triennal 2014-2017 ? Hugues Ngouélondélé a rappelé aux participants le soutien du président de la République du Congo, qui déclarait : « Le temps est venu pour tous les États, toutes les institutions qui coopèrent avec l’Afrique, de prendre en compte le nouvel acteur-clé qu’est la collectivité locale afin de permettre une traduction concrète sur le terrain, de toutes les interventions en faveur du développement de notre continent. Le temps est venu pour que les collectivités locales, chevilles ouvrières des politiques et programmes de proximité et de solidarité, prennent effectivement part aux processus d’élaboration des stratégies du développement de l’Afrique. »

Pour sa part, ouvrant la réunion, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Zéphirin Mboulou, a appelé les participants à bien aborder cette rencontre au regard de la problématique de l’économie sociale et solidaire, avec des objectifs clairement définis en termes d’actions publiques, d’utilité sociale et par conséquent d’intérêt général. « Il s’agit donc d’un véritable projet pour lequel devront se décliner des tâches qui auront cerné au préalable les grandes préoccupations des populations, ainsi que les contours liés à la municipalisation de nos villes, au développement local bien entendu, et de toute évidence à la décentralisation », a-t-il ajouté.

« Chacune des collectivités locales africaines devrait s’approprier ces enjeux pour rendre compte de notre ambition commune de développer nos villes en tenant compte des exigences de la modernité et de l’humanité comme valeurs essentielles », a conclu le ministre.