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Guerre

Mercredi 25 Septembre 2013 - 10:15

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Le comportement des islamistes radicaux dans le Sahel, de la secte Boko-Ahram au Nigeria, des milices qui s’en prennent aux églises chrétiennes en Centrafrique et, pour couronner le tout, des djihadistes qui viennent de semer le chaos dans un quartier de la capitale kenyane Nairobi ne laisse plus aucun doute sur le fait que l’extrémisme religieux devient l’un des problèmes majeurs de notre temps. Certes, il s’était manifesté de façon aussi spectaculaire que meurtrière lors de l’attaque menée le 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center à New-York, mais il semblait alors centré sur des cibles occidentales par le groupe Al-Qaïda.

Or voici qu’il menace maintenant la totalité du Proche et du Moyen-Orient, mais également une bonne moitié de l’Afrique en commençant par la zone Sahara-Sahel dont la décomposition de la Libye, il y a deux ans, a fait la plus vaste zone de non-droit de la planète. Si bien que les régions comme la nôtre, dont on pensait qu’elles ne seraient pas concernées par la nouvelle guerre des religions, doivent maintenant inscrire ce problème en bonne place dans leurs préoccupations stratégiques.

Entendons-nous bien cependant : ce qui précède ne signifie pas que le Bassin du Congo va sombrer à son tour dans la violence aveugle, mais seulement que les pays  le composant doivent se préoccuper activement d’en prévenir par avance les effets. En commençant, bien sûr, par aider la République centrafricaine à neutraliser les milices qui mettent sa stabilité en danger et créent un environnement favorable aux conflits religieux. En accélérant aussi le processus qui permettra aux pays de la région de coordonner leurs actions face aux extrémismes et de mettre leurs forces en commun afin de  prévenir les dérapages qui menacent la paix.

Le Congo, notre pays, a fait de cette coordination l’un des axes principaux de sa diplomatie en intervenant discrètement et au plus haut niveau pour faciliter le dialogue en Centrafrique comme en République démocratique du Congo.  Il peut aujourd’hui – et il doit, selon nous –  mettre tout en œuvre pour convaincre ses voisins et ses partenaires que la coopération régionale est la seule réponse crédible aux dangers qui nous guettent.

Les Dépêches de Brazzaville

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Édition Quotidienne (DB)

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