Affaires sociales : le projet de lutte contre la traite des enfants à Pointe-Noire présenté à l’Unicef

Firmin Sembé, chef du projet de lutte contre la traite des enfants à Pointe-Noire, a présenté les objectifs du projet qui prévoit que d’ici fin 2013, au moins 300 enfants victimes de traite à Pointe-Noire seront identifiés, pris en charge et réinsérés durablement. Selon lui, au moins 50% de la population générale et 80% parmi les membres des communautés ouest-africaines à Pointe-Noire, connaissent le phénomène de traite et ses méfaits. C'est ainsi qu'un mécanisme dissuasif, efficace pour l’identification et la poursuite des trafiquants, a été mis en place pour freiner la gangrène. Les capacités des acteurs du projet ont été renforcées en vue d’assurer la prise en charge de 300 enfants victimes de traite selon les standards de qualité, sans oublier le mécanisme de coopération inter-pays qui est opérationnel et les capacités de coordination du projet, améliorées en vue d’assurer une meilleure visibilité et efficacité du projet.

Dans la période 2011-2013, concernant la prévention, 32 animateurs ont été formés en matière de sensibilisation de proximité, qui à leur tour, ont sensibilisé plus de 80.000 personnes. Pour le volet prévention, 139 enfants victimes de traite ont été dépistés, pris en charge, réinsérés ou rapatriés. Cinq familles d’accueil ont été contractualisées. Dans le cadre de la coopération et de la coordination, un accord bilatéral Bénin-Congo et le plan d’action conjoint de suivi ont été signés entre les deux pays. Cependant, le comité conjoint paritaire n’est toujours pas créé.

Le phénomène de la traite des enfants en République du Congo a été révélé en 2004 par la Commission diocésaine Justice et Paix, à travers un rapport. Celui-ci, intitulé « Pointe-Noire : enfants esclaves, enfants travailleurs », a ensuite été documenté par le rapport réalisé en 2006 et publié en 2007 par le ministère des Affaires sociales avec l’appui de l’Unicef. Il fait état de 1.800 enfants, originaires de pays d’Afrique de l’Ouest et de la République démocratique du Congo,  victimes de traite.

Cette présentation par la coordination locale a été faite en présence de la directrice départementale des affaires sociales, des representants du ministère de la Justice, des représentants des ONG et des imams.