Afrique centrale: la stabilité reste menacée par Boko Haram et l'Armée de résistance du Seigneur, selon l' ONU

Le diplomate onusien a mené le plaidoyer auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, en raison de l’intensification, ces derniers mois, des tueries, enlèvements et pillages commis par les rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur(LRA). Malgré, les nombreuses opérations de traque menées par les forces internationales, le groupe armé ougandais continue « à poser une menace à la sécurité régionale, en particulier pour les populations en République centrafricaine et en République démocratique du Congo », a insisté Abdoulaye Bathily. « Les groupes armés espèrent que la lassitude et des priorités concurrentes vont affaiblir notre détermination à finir le travail. Nous ne devons pas tomber dans ce piège », a-t-il ajouté.

Commentant l’actualité centrafricaine, le Sénégalais a souligné que la violence ayant secoué Bangui, fin septembre, a entraîné une nouvelle vague de déplacements et des violations flagrantes des droits de l'Homme. « Il est plus crucial que jamais d' accélérer le rythme de la mise en œuvre des recommandations du Forum de Bangui pour la réconciliation nationale et de permettre la tenue pacifique des élections présidentielle et législatives du 27 décembre prochain. », a dit Bathily. A ce sujet, il souhaite que la visite du pape François, les 29 et 30 novembre dans ce pays, puisse constituer un symbole d'espoir.

En outre, le représentant spécial de Ban Ki-moon a déploré la persistance des attaques terroristes attribuées au groupe Boko Haram contre des cibles civiles et militaires dans la région du bassin du lac Tchad, notamment au Cameroun et au Tchad. « Cette recrudescence de la violence islamiste provoque une détérioration supplémentaire de la situation sécuritaire, économique, humanitaire et en matière de droits de l'Homme », a indiqué Bathily.

Boko Haram est en fuite à la suite de l'intensification de la campagne militaire par les pays du bassin du lac Tchad et a commencé à avoir recours à des attaques contre des cibles vulnérables, a admis le diplomate sénégalais. Mais ce n’est pas encore tout, a-t-il lancé avant d’exhorter les dirigeants africains à concrétiser la tenue du sommet conjoint des chefs d'Etat et de gouvernement d'Afrique centrale et d'Afrique de l'Ouest, destiné à explorer les voies concrètes pour répondre aux causes profondes du terrorisme et de la radicalisation.