Justice : libération conditionnelle programmée de plus de 1200 prisonniers

Des signes d’apaisement social ne cessent de se multiplier à l’entame de la nouvelle année. Après la remise totale de peine accordée le 31 décembre 2015 par le chef de l’État aux condamnés de Bundu-Dia-Kongo et autres étrangers « âgés de 70 ans et plus », c’est au tour du ministre de la Justice de monter au créneau. Depuis Kindu, la capitale provinciale du Maniema, Alexis Thambwe Mwamba a annoncé le 4 janvier que plusieurs prisonniers étaient en passe de bénéficier d’une libération conditionnelle. « J’ai considéré que pour désengorger les prisons, on allait accorder la liberté conditionnelle à tous ceux qui n’étaient pas en prison pour des crimes graves », a-t-il indiqué. Le ministre a, dans la foulée, déclaré être en possession d’une liste de plus de 1200 personnes éligibles à cette mesure exceptionnelle. Toutefois, il a nuancé en disant que les seuls bénéficiaires seront ceux qui auront purgé le quart de leur peine dont le comportement en prison aura été exemplaire. « Ceux qui sont en libération conditionnelle, ils sont libérés par le ministre. Mais, s’ils commettent à nouveau des bêtises, on les remet en prison », a-t-il averti.

Cette décision est le fait du seul ministre de la Justice et n’est pas à confondre avec la mesure de grâce présidentielle dont viennent tout récemment de bénéficier plusieurs prisonniers. C’est ainsi que pour ne pas créer des confusions sur les listes, Alexis Thambwé Mwamba a instruit ses services à les nettoyer de fond en comble  pour « qu’on ne retrouve pas dans les libérations conditionnelles, des gens qui sont déjà graciés ». C’est au cours de ce mois de janvier 2016 que cette opération de libération conditionnelle des prisonniers répondant au critérium pourrait se concrétiser, à en croire le ministre de la justice.