Marie-Charlotte Fayanga : "La Communauté diplomatique a pris acte du référendum du 25 octobre"

Mercredi 6 Janvier 2016 - 18:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

L’ambassadrice de Centrafrique au Congo, doyenne du corps diplomatique, a exprimé la position de la communauté diplomatique sur le référendum du 25 octobre lors de l’échange de vœux avec le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

« Tout n’est pas parfait », a reconnu la diplomate centrafricaine, insistant cependant sur le fait qu’à l’exemple «  des pays en transition démocratique, le Congo met chaque jour le cœur à l’ouvrage. » Elle faisait allusion à la tenue, le 25 octobre dernier, du référendum constitutionnel marqué par des manifestations de l’opposition qui avaient occasionné des violences avec les forces de l’ordre : «  en octobre dernier, les électeurs congolais étaient appelés aux urnes pour doter le pays d’une nouvelle Constitution. Le corps diplomatique accrédité au Congo en a pris acte », soulignait Charlotte Fayanga.
La doyenne du corps diplomatique a eu des mots durs pour décrire les actes terroristes perpétrés à travers le monde, en 2015, par des groupuscules « sans foi ni loi ». Elle a souligné que «  Le terrorisme est devenu un marché très organisé, un marché transnational où des ordres de prétendus califes sèment la mort et la désolation partout ».
Marie-Charlotte Fayanga a rappelé les attentats du 13 novembre à Paris et sa banlieue, l’œuvre d’ « une horde de barbares » dont le but était, a-t-elle commenté de « provoquer une confrontation de civilisations et une guerre de religions ». Se réjouissant du fait que «ni l’une, ni l’autre ne peuvent avoir lieu », elle a dénoncé  «  la monstruosité des actes et la profonde médiocrité de la pensée de leurs auteurs » et pointé du doigt l’Organisation Etat islamique et la secte Boko Haram qui sévissent en Syrie, en Irak, en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Elle a déploré la crise des migrants et ses nombreuses victimes en 2015.
La diplomate centrafricaine a, en revanche, salué les progrès accomplis sur la voie de la démocratie par les peuples de plusieurs pays : la Birmanie, où après deux décennies de dictature militaire des élections libres ont pu avoir lieu, ou encore le Burkina Faso qui est sorti victorieux d’une transition qui avait de peu failli être remise en cause par un coup d’Etat militaire.
Parlant de la Conférence sur le climat de Paris, COP21, la doyenne du corps diplomatique a souhaité en outre que les engagements pris par les États soient respectés. Elle a encouragé les initiatives du Congo en matière de préservation de l’environnement à travers la mise en œuvre du PRONAR, le programme national d’afforestation et de reboisement. « Permettez-moi, au nom de la communauté diplomatique accréditée en République du Congo, de vous présenter nos vœux les meilleurs de succès, de bonheur et de santé pour la nouvelle année », a conclu Marie-Charlotte Fayanga.
 

Gankama N'Siah

Notification: 

Non