Election présidentielle : une frange de l’opposition refuse de participer au scrutin

Lundi 29 Février 2016 - 17:00

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Le collectif des partis de l’opposition congolaise, signataires de la déclaration du 17 août sur les élections législatives de 2012, a annoncé sa non-participation à l'élection présidentielle du 20 mars prochain. La nouvelle  a été donnée au cours d’une conférence de presse tenue le 27 février 2016 à Brazzaville. 

Dans sa déclaration lue par Gilbert Tsanga, le collectif des partis de l’opposition qualifie d'illégale la convocation de cette élection.

Il rappelle que l’opposition congolaise réelle s’est fixée deux objectifs politiques, à savoir : le respect de l’ordre constitutionnel et la promotion des conditions permissives d’une élection présidentielle transparente et équitable en vue d’une alternance démocratique apaisée en 2016.

Aussi, estime le collectif, se démarquer de cette norme commune adoptée collectivement, constitue un acte de trahison de la mémoire de nos compatriotes tombés sur le champ de l’opposition au changement de la Constitution, pour une alternance démocratique et apaisée en 2016 

Par ailleurs, les leaders membres de l'opposition en appellent à la communauté internationale qui, du reste, vient de refuser de cautionner l’élection présidentielle de mars prochain en décidant de ne pas y envoyer ses observateurs, à s’impliquer dans la résolution de la situation créée au Congo, suivant les dispositions pertinentes internationalement prises, relatives à la gouvernance, à la démocratie, aux élections, aux violations des constitutions, des droits et libertés fondamentaux. Il saisit la présente opportunité pour dénoncer fermement : les exactions dont sont victimes les paisibles populations, en particulier les jeunes et tout singulièrement les jeunes filles ; les menaces, les agressions barbares et les assignations à résidence touchant les personnalités politiques de l’opposition congolaise.

Répondant aux questions des journalistes, Mathias Dzon, a déclaré qu’il faut toujours dialoguer pour que la sagesse l’emporte sur l’entêtement. Le président de l'Uprn qui est favorable à un « concorda historique », a notamment dit : « Nous recherchons toujours une solution qui soit viable pour notre pays. Car, notre pays connait une crise très grave et il faut éviter qu’il tombe dans le gouffre… Les élections ont toujours été la cause des violences et des déchirements dans notre pays. Pour mettre fin à des violences, il n’y a qu’une seule voie, celle de bien organiser les élections. Nous sommes des hommes de paix et non des violents. Nous voulons que le gouvernement revienne à la sagesse. L’intérêt national est que tout le monde entende raison. Or pour entendre raison, il faut accepter de s’asseoir ».

Rappelons que cette rencontre s’est tenue en présence de plusieurs leaders de l'opposition, parmi lesquels Mathias Dzon, Raymond Serge Mviri, Henri Bounkoulou et Jean Itadi.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo: les présidents du collectif des partis de l'opposition

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