Observation des élections :un compromis entre le Congo et l'UESamedi 5 Mars 2016 - 13:46 En provenance de Genève, le ministre des Affaires étrangères de la République du Congo a effectué un séjour de travail à Bruxelles du mercredi 02 au vendredi 04 mars. « Nous avons trouvé un bon compromis », a indiqué le ministre au sujet de l'observation des élections par l'UE. À cette occasion, Jean-Claude Gakosso a été reçu par plusieurs personnalités à savoir Federica Mogherini, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi que vice-présidente de la Commission européenne ; Dider Reynders, ministre belge des Àffaires étrangères et Patrick Gomes, secrétaire général du groupe des pays ACP. « Nous sommes venus à Bruxelles, cœur de l’Europe et siège des institutions européennes pour rassurer nos partenaires sur notre volonté sincère de voir se poursuivre notre coopération très ancienne avec l’Union européenne et les rassurer sur la sincérité de notre processus électoral. Dans deux semaines les Congolais iront aux urnes. Nous avons apporté des informations que, visiblement, ils n’avaient pas- parce qu’ils me l’ont dit- sur les mutations institutionnelles que nous avons engagées dans notre pays. J’ai le sentiment que nous avons bénéficié d'une oreille attentive », a fait savoir Jean-Claude Gakosso aux Dépêches de Brazzaville et à Télé Congo, à l’issue de son séjour de travail. Le ministre des Affaires étrangères a déclaré avoir eu une convergence de vues avec ses interlocuteurs sur quasiment toutes les questions qui ont été abordées. « Nous avons rassuré nos partenaires et nous repartons à Brazzaville avec beaucoup de sérénité. C’est aux Congolais de décider de leur destin, de leur sort. La souveraineté est un principe intangible non négociable. Mes partenaires ont acquiescé parce que c’est un principe essentiel dans les relations entre les Etats », a déclaré le ministre. Compromis sur le processus électoral Le ministre Gakosso a également réagi sur la décision prise par l’UE de ne pas envoyer d’observateurs lors de l’élection présidentielle du 20 mars prochain à Brazzaville. « En diplomatie on ne dit pas tout et je ne suis pas sûr que dans cette déclaration tout ait été dit. Nous avons appris ici à Bruxelles qu’en réalité, ils avaient été pris de court pour envoyer une forte délégation d’experts à Brazzaville, en l’espace de trois mois. Parce qu’il faut l’accord des 28 Etats, il faut ensuite soumettre le dossier au Conseil et que cela soit adopté par les parlementaires, en plus d'adopter un budget. C’est des procédures très complexes qui m’ont été expliquées par madame Mogherini. Mais nous avons trouvé un bon compromis, étant donné que l’Union européenne, à travers les Etats, est représentée à Brazzaville par des ambassades. Nous avons abouti à la conclusion selon laquelle les représentations diplomatiques à Brazzaville et à Kinshasa, ayant juridiction sur Brazzaville, vont se déployer sur le terrain au moment des élections et elles rendront compte à Bruxelles. C’est un bon compromis. On n’a pas à s’inquiéter qu’il n’y ait pas une armée d’experts. Les meilleurs sont ceux qui sont sur le terrain. Il n’y a pas mieux placés que les ambassadeurs qui vivent au quotidien ce processus électoral, les innovations que nous avons apportées, les débats contradictoires qui ont cours dans notre pays et aussi les difficultés qui sont les nôtres. Il n’y a donc pas mieux placés que ceux qui sont à Brazzaville. C’est un bon compromis que nous avons trouvé ici à Bruxelles », a conclu Jean-Claude Gakosso. Patrick Ndungidi Légendes et crédits photo :Photo1 Jean-Claude Gakosso et Federica Mogherini Photo2: Jean-Claude Gakosso et Patrick Gomes Notification:Non |