Kouilou : les études sur le projet d’aménagement hydraulique de Sounda en cours de réalisation

La délégation composée de l’équipe de suivi des études dudit projet et des experts chargés de les mener a été reçu par Joseph Ona Sondjo, conseiller politique, représentant le préfet du département du Kouilou.  Notons que c’est la Société financière internationale (CFI), une institution de la Banque Mondiale ayant pour mission de favoriser les investissements, qui a été engagée par l’Etat congolais pour faire un travail de conseil, mener une étude de faisabilité du projet et aider  à  la mise en place d’un partenariat public-privé.

De ce fait, une équipe d’experts (4 experts canadiens et 5 experts congolais) chargés de réaliser les portant sur les aspects techniques, environnementaux et sociaux a été mise en place ainsi qu’un comité de suivi desdites études d’aménagement hydraulique de Sounda. La Mission de reconnaissance a commencé il y a un mois. La délégation des experts conduite par Markus Scheuermaier de la CFI, a effectué des visites dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Niari et Kouilou. Il est donc question dans le cadre de la première phase de déterminer les modalités de mise en place du projet, d’identifier les paramètres à considérer pour arriver à un projet optimal comme il l’a expliqué  le chef de la délégation: «  La première phase consiste en la détermination du concept optimal du projet en prenant en compte l’ensemble des contraintes qui seront soumis au gouvernement du pays pour approbation. »

La restitution qui s'est faite avec la maquette du projet à l'appui s’est déroulée  en présence  de Rodolphe Onongo, représentant de la délégation générale aux grands.  Pour ce qui concerne le volet technique, les études ont permis, entre autres, l’identification du site d’emplacement potentiel de la centrale présentant un avantage au niveau logistique, du lieu où installer un appareil de mesure du niveau d’eau. L’observation de la topographie du site a permis de se rendre compte des défis sur la tracée du tunnel. L’équipe a aussi effectué une visite des installations aménagées dans les années 1960.

Les études environnementales et sociales ont concerné les zones sujettes à impacts liés aux variations des débits (des inondations) et autres. Lesdites zones sont situées dans certaines localités du Kouilou où sera construit le barrage et du Niari (Kibangou, Makabana, Dolisie…) qui ont été visités par les experts. Les visites ont aussi permis aux experts d’avoir des entretiens  avec les villageois en vue de décrire leurs caractéristiques et de recueillir leurs préoccupations. Il a été constaté la présence des peuples autochtones et des animaux (gorilles, chimpanzés…) qui devront nécessairement être prise en compte dans le projet. Il a aussi été constaté un risque de conflit avec le projet de construction de l’autoroute Dolisie-Gabon. Pour les besoins de  réalisation du projet, certaines localités devront être délocalisées.

Il ressort des études que le site de Sounda est approprié pour le développement d’un barrage  en tenant compte des enjeux de ce projet bénéfique pour tous avec des impacts sur les populations en amont et en aval.  « La collecte des informations se poursuit», a indiqué Marku Cheuermaier qui a, par ailleurs, signalé que si le premier travail est approuvé par le gouvernement du Congo, les études techniques environnementales, sociales  et juridiques se poursuivront de manière plus affinées avant de conclure : «Nous pourrons aussi conseiller dans la mise en place d’un partenariat public privé.»  Joseph Ona Sondjo, conseiller politique, représentant le préfet  a insisté sur la nécessité de la réalisation de ce projet sur son rôle dans le développement du pays. Il a  souhaité que ce projet bénéficie de l’attention du gouvernement.