Violations des droits des députés : l’UIP interpelle la RDC

Jeudi 7 Avril 2016 - 18:06

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Selon cette organisation, la RDC est le pays qui, avec 34 cas recensés, compte le plus grand nombre de députés victimes de violations de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux.

Les députés nationaux en RDC ne jouiraient pas pleinement de leurs droits fondamentaux mis à mal au cours de la présente législature. Tel est le constat que vient de faire l’Union interparlementaire (UIP) tout en déplorant le rétrécissement ces dernières années de l’espace démocratique. Pour cette organisation existant depuis plus d’un siècle et réunissant les organes législatifs de 170 pays, la chambre basse du Parlement congolais n’offre pas la sérénité que requiert un travail législatif approprié, la justice étant constamment aux trousses des élus du peuple, faisant fi de leurs immunités. L’UIP stigmatise les travers qui minent l’institution parlementaire congolaise marquée « par des violations de la liberté d’opinion et d’expression par une instrumentalisation de la justice à l’absence de procès équitable et par des révocations arbitraires et des atteintes à l’immunité parlementaire contournée notamment par la procédure de flagrance ».

L’UIP a recensé trente-quatre cas de violations des droits fondamentaux des députés, preuve que ces derniers - particulièrement ceux de l’opposition - travaillent avec l’épée de Damoclès suspendue sur leur tête. L’organisation stigmatise le cas de deux députés encore en exercice, Adrien Phoba et Martin Fayulu dont les immunités ont été foulées au pied par leurs agresseurs, sans que cela n’émeuve outre mesure l’institution qui les emploie. Le leader de l’Ecidé a été brutalisé et traité comme un malfrat, dans la foulée de la journée ville morte initiée par l’opposition le 16 février par des agents des services de renseignements militaires.

Des faits qui, d’après l’UIP, sont gravissimes et qui discréditent davantage le Parlement de la RDC déjà pointé comme le pays qui compte le plus grand nombre de députés victimes de violations de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux. L’UIP dénonce, par ailleurs, les exclusions prononcées par la justice à l‘endroit de certains députés pour des raisons qu’elle estime discutables ainsi que la détention, les poursuites et la condamnation d’autres élus du peuple en désaccord avec la majorité parlementaire sur certains dossiers touchant à la vie parlementaire. L’UIP dit, en outre, s’inquiéter de l’état de santé des députés Chalupa et Diomi Ndongala. Ce dernier purge actuellement une peine de dix ans de prison.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des députés lors d'une plénière

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