![]() Report des élections et vacance du pouvoir : la Cour constitutionnelle a tranchéJeudi 12 Mai 2016 - 17:21 Le président de la République, Joseph Kabila, pourra au terme de l’arrêt rendu par la plus haute juridiction du pays en interprétation de l’article 70 de la Constitution rester en fonction après 2016 si l'élection présidentielle ne se tient pas cette année.
Entre ces deux positions diamétralement opposées, la Haute Cour a tranché au profit du deuxième cas de figure en apportant de l’eau au moulin de la Majorité dont l’autorité morale est, d’ores et déjà, rassurée d’être maintenue au pouvoir au-delà de 2016. Rien donc n'oblige fondamentalement, au terme de cet arrêt de la Cour constitutionnelle, Joseph Kabila à quitter le pouvoir tant qu'un successeur n'aura pas été désigné. L'article 70, alinéa 2 de la Constitution qui stipule qu'« à la fin de son mandat, le président de la République reste en fonction jusqu'à l'installation effective du nouveau président élu », aura été privilégié par la Haute cour qui, selon toute vraisemblance, vient de mettre fin à une longue et stérile polémique. Des réactions ont fusé de partout à l‘annonce de cet arrêt. « C’est le peuple qui a gagné, parce qu’il avait besoin de l’interprétation de l’article 70 de la Constitution, couplée aux articles 103, 105 et 197. Donc, je pense que l’opinion est éclairée et il n’y aura plus de polémique », a commenté Ramazani Shadari, président du groupe parlementaire PPRD à l’Assemblée nationale. À l’opposition, l’on s’accorde à dire que la Haute cour n’a pas compétence de violer la Constitution et que son arrêt est plus politique que technique. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Les hauts magistrats en audience Notification:Non |