Sécurité : vers la création d’une Combined Joint Task Force West Africa (CJTF)Mardi 5 Juillet 2016 - 13:35 Il s’agit d’un sous-commandement unifié dépendant de l’Africom dont l’état-major est installé en Allemagne avec un effectif de plus de 5150 militaires. Dans un récent rapport daté du 30 juin, le Gao réitérait sa recommandation de transférer l’Africom sur le continent africain, terre de ses interventions. En attendant cette relocalisation, l’US Africom envisage de créer une seconde Task Force en vue de planifier et gérer ses opérations en Afrique de l’Ouest. A ce jour, ni le GAO, ni les officiels de l’Africom ne donnent de précision sur le pays où pourrait s’installer leur Joint Task Force (JTF). En consultant la ratification de l’accord de défense entre Washington et Dakar, on peut supposer que le Sénégal pourrait accueillir cette nouvelle entité. Son Parlement aurait donné son feu vert la semaine dernière en présence du ministre des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye. L’accord permet « la présence permanente de militaires américains au Sénégal » et vise à « faire face à des difficultés communes en matière de sécurité dans la sous-région […] pour une durée indéterminée », a déclaré Mankeur Ndiaye. Cette implication des Américains dans le pré carré français en Afrique marque un grand changement dans la géostratégie. Les forces américaines s’installent au Sénégal alors que les Forces françaises (BIMa) ont réduit leurs effectifs (moins de 2/3), et font de plus en plus appel à la logistique des forces US. La nature ayant horreur du vide et la France perdant de son influence régionale. L’accord de défense entre Américains et Sénégalais permet « la présence permanente » des militaires américains dans le pays, pour contrer la « menace terroriste » en Afrique de l’Ouest. L’un des points de l’accord est la possibilité accordée aux forces américaines d’accéder à des zones aéroportuaires ou militaires. Les Etats-Unis disposent désormais de 16 Cooperative Security Location (CSL) en Afrique (Sénégal, Ghana, Gabon, Ouganda, Burkina, Maroc, Kenya, Djibouti, Algérie, Botswana, Mali, Namibie, Sao Tomé, Zambie, Tunisie, Libye). Pour le patron de l’Africom, le général Rodriquez, ces CSL sont de simples entrepôts pleins d’équipements, du genre des stocks RECAMP d’autrefois. D’après les spécialistes, les CSL disposent de facilités précises. Ces sites doivent comprendre des entrepôts (1000m2), des bureaux (325m2), des pistes capables d’accueillir des C-17, des parkings pour 2 avions-cargos et un autre avion, des soutes pour le carburant (Jeta1 pour 3 jours), un accueil pour 200 militaires, des accès à des locations de véhicules. En ce qui concerne les ports, il faut un quai capable d’accueillir un navire de 289 m. Et ces CSL doivent être situées à moins de 4 heures de vol de tous les points chauds du continent. Noël Ndong Notification:Non |