Lutte contre l’immigration clandestine et l’Asile : L’UE fait du chantage aux pays africainsMercredi 6 Juillet 2016 - 14:50 L’Union européenne (UE) a prévu un budget beaucoup plus conséquent dans le cadre de son nouveau partenariat avec les pays africains afin de limiter les demandes d’asile dans son espace. Mais la nouvelle a été inaudible, à cause de l’effervescence du Brexit. Ainsi, les Européens expliquaient le 29 juin, que le flux des migrants, dont la majorité sont des migrants économiques, n’a pas diminué dans l’espace méditerranéen en 2016. Ils ont demandé à la vice-présidente de la Commission européenne (CE), Federica Mogherini, de préparer avant la fin de l’année le renvoi de ceux d’entre eux qui étaient en situation irrégulière. Signés avec certains pays africains, des « pactes migratoires » prévoient notamment de juguler le mouvement migratoire des réfugiés directement en Afrique. Le Nigeria, le Soudan, le Mali devront à l’avenir jouer le rôle de « gardiens des frontières européennes, protéger l’espace Schengen de voyageurs indésirables ». En retour, l’UE procédera à la mise en place des programmes d’investissement et une aide au développement « d’une ampleur sans précédent », soit près de 62 milliards d’euros en vue de motiver les pays africains de se conformer aux pactes. L’objectif étant d’élargir la sécurisation des frontières en vue d’éviter le nombre de morts dans la mer méditerranéenne en direction d’Europe. Ce qui ressemblerait à un acte désespéré. L’UE est en faveur de stratégies visant à améliorer la situation dans les zones de conflit, et par la suite augmenter les quotas de reconduite ou de reprise en charge aux frontières, à travers une coopération plus étroite avec les pays de transit et d’origine. Un système de récompense est envisagé. Les pays acceptant de récupérer les migrants reconduits aux frontières et d’accueillir les réfugiés se verront attribuer une aide généreuse au développement, tandis que ceux qui ne coopèrent pas en ressentiront le poids dans les domaines de l’éducation, l’énergie, le changement climatique et l’agriculture. Ce projet a été critiqué par les organisations de défense des droits de l’Homme, indignées par « le rachat de notre liberté en chargeant d’autres Etats du problème, en se conformant à l’adage « loin des yeux, loin du cœur », que les autres se débattent avec le problème, tant que nous n’ayons pas à le faire. » Noël Ndong Notification:Non |