La composition du nouveau gouvernement devrait être annoncée au plus tard dimanche. « Puisque c’est un gouvernement d’ouverture, il faut le temps des consultations », a précisé le ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie-By-Nze. Emmanuel Issoze Ngondet est nommé en remplacement de Daniel Ona Ondo, cinq jours après la validation de la réélection d’Ali Bongo par la Cour constitutionnelle.
Alors que le président a fait appel au dialogue et à l’unité, lors de son investiture mardi, l’opposant Jean Ping conteste toujours les résultats et demande toujours son départ. Ce dernier a rencontré les ambassadeurs de France, des Etats-Unis, de l’Union européenne ainsi que le représentant spécial de l’ONU en Afrique centrale.
« Pas question de reconnaitre Ali Bongo Ondimba comme président et son premier mandat se termine le 15 octobre. Pas question non plus de cautionner des arrangements d’arrière-boutique », a répété l’opposition dans une allocution lors d’une réunion.
Dans son discours, elle a estimé que « viendra le temps de la réconciliation, qui passera par le dialogue. Mais tant que la vérité des urnes ne sera pas restituée, rien de cela ne sera possible ou tenable ». Jean Ping appelle toujours les Gabonais à la « mobilisation et la vigilance », peut-on lire dans un communiqué.
Plusieurs personnalités d’opposition se sont d’ailleurs exprimées pour conforter cette position. Selon des participants, les diplomates ont rappelé leurs positions officielles, sachant que la réélection d’Ali Bongo avait été accueillie froidement par plusieurs ambassades. Les ambassadeurs ont à nouveau invité l’opposition à chercher une issue politique.
Pour sa part, Jean Ping est resté sur la même ligne, à savoir: dire non au dialogue et refuser le fait accompli. Il a promis s’exprimer ce jeudi.