L’Eglise catholique proclamera bientôt saint le père Jacques HamelMardi 4 Octobre 2016 - 17:22 Le procès en béatification du prêtre français assassiné en pleine messe par des djihadistes en juillet dernier sera accéléré, le pape François en a disposé ainsi. Le processus au bout duquel l’Église catholique proclame un fidèle saint prend du temps en général. Le « procès » en béatification comprend l’instruction du dossier, à charge et à décharge ; de longues enquêtes, mais inclut aussi le constat avéré d’un ou plusieurs miracles survenus par l’invocation du futur saint. Il est des dossiers qui « croupissent » dans les tiroirs du Vatican depuis deux, voire trois siècles ! Mais le cas du père Jacques Hamel, prêtre du diocèse de Rouen assassiné par des djihadistes en pleine messe dans son église, le 26 juillet dernier, ne devrait pas trop traîner dans les tiroirs de la congrégation vaticane pour les causes des saints. Le 14 septembre, le pape François avait ouvertement reconnu que le père Hamel était « un martyr ». Il avait ajouté : : « Il faut le prier car les martyrs sont des bienheureux ». La formule qui conduit à la reconnaissance de la sainteté d’un fidèle passe, en effet, aussi par la proclamation de celui-ci comme « bienheureux » avant sa canonisation, étape finale où il est inscrit comme saint au calendrier et fêté à une date fixe. Le pape a accordé la dispense des cinq ans minimum requis depuis le décès du futur saint avant l’ouverture de son procès de béatification. À Rouen, le message est passé. Dimanche, l’église paroissiale de Saint-Étienne-du-Rouvray où le père Hamel avait été assassiné a rouvert au public et repris ses activités. C’est l’évêque du diocèse, Mgr Dominique Lebrun, qui a décidé qu’on « la prépare sans délai ». Il semble qu’il ait reçu une communication précise dans ce sens de la part de congrégation vaticane chargée des béatifications et canonisations. L’évêque avait d’ailleurs pris part à la messe que le pape avait célébrée pour le père assassiné et conduisait la délégation des fidèles de sa paroisse au Vatican le 14 septembre. Le souverain pontife avait réaffirmé à cette occasion que face à la violence, le chrétien ne doit pas répondre par la vengeance ou la haine. En cas de martyr, c’est-à-dire d’assassinat « en haine de la foi » suivant le jargon, le miracle n’est plus requis comme condition nécessaire pour proclamer un chrétien saint, mais ses « vertus héroïques » sont examinées. Depuis son accession au pontificat, le pape François a décidé d’accélérer et d’alléger les procédures, et même de les rendre moins coûteuses (en traductions, recherches historiques et autres dispendieuses bureaucraties). Lucien Mpama Notification:Non |