ACP/UE : l’accord post Cotonou face à la crise migratoire06-12-2016 12:20 Les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l’Union européenne (UE) sont appelés à remettre à plat leurs relations avant 2020. Confrontée à une forte migration mal gérée, l’UE pourrait demander davantage en matière de politique de retour et de réadmission aux pays ACP. L’Accord de Cotonou arrive à échéance en 2020. La coopération entre les pays ACP et l’UE doit être renouvelée d’ici à cette date. Les négociations sont en cours entre les institutions. Le dernier conseil des ministres européens du développement qui s’est déroulé récemment à Bruxelles, a évoqué la question de l’après-Cotonou, la position commune sur un futur cadre du partenariat avec les pays ACP. L’UE espère recevoir le feu vert en vue d’un lancement officiel des négociations. En attendant, les Etats membres ont exprimé leur position à travers une consultation publique, dont les résultats ont mis en lumière un certain nombre de divergences entre les attentes des gouvernements européens. Il n’est pas exclu que l’Accord de Cotonou s’élargisse à l’Amérique latine et l’Asie. Certains pays étant partisans d’un partenariat dans la continuité de celui de Cotonou, c’est-à-dire un accord contraignant pour les deux parties, tandis que d’autres militent en faveur d’un cadre plus souple. « Pour lancer le mandat de négociation, nous devons nous accorder avec les États membres sur la question d’un accord contraignant », indique une source européenne. « Tout cadre futur des relations entre l’UE et les pays ACP devra tirer l’enseignement des réussites de l’Accord de Cotonou, notamment sa nature contraignante », avait affirmé le commissaire en charge du développement, Neven Mimica, en octobre dernier. La question du contrôle des flux migratoires fait partie des questions centrales des relations UE/ACP, notamment l’Afrique. L’article 13 de l’accord actuel évoque une coopération sur les questions de migration. Le nouveau cadre va certainement mettre l’accent sur les sujets de migrants illégaux. Pour l’eurodéputé György Hölvényi, « les migrations et les déplacements vont dominer l’agenda des relations ACP-UE. Le nouvel accord devra répondre à cet enjeu de plus en plus central ». En remplacement de la convention de Lomé, les 79 pays ACP et les 28 pays de l’UE, (soit un total de 700 millions de personnes) ont signé le 23 juin 2000, à Cotonou au Bénin, l’accord dit de Cotonou pour une durée de 20 ans, assorti d’une clause de révision tous les 5 ans. Il associe le dialogue politique, l'aide au développement, ainsi que les relations commerciales. Un de ses objectifs est de garantir le respect des droits de l’Homme, de la bonne gouvernance et de l’état de droit au sein des différents pays partenaires. Noël Ndong Notification:Non |