Kinshasa : la vie a repris après l'attaque terroristeLundi 30 Décembre 2013 - 19:30 Dans un message radiotélévisé, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a tenu à rassurer la population kinoise sur le fait que la situation était sous contrôle tout en l’invitant à vaquer à ses occupations La situation est redevenue calme à Kinshasa, le 30 décembre, après la panique orchestrée dans la matinée par un « groupe terroriste non encore identifié » selon la formule employée par le porte-parole du gouvernement, qui a aussitôt réagi vers 11 heures dans un message radiotélévisé. Le trafic a aussitôt repris après un moment de flottement ainsi que le commerce. Dès l’après-midi, les Kinois ont repris avec leurs activités de routine comme si de rien n’était. C’est à peine que l’évènement du jour était évoqué sans grande émotion par les Kinois qui avaient visiblement d’autres préoccupations en tête. Certains en racontaient comme un fait divers. Et pourtant, les faits étaient gravissimes. Trois sites stratégiques de la ville (l’état-major général des Fardc, l’aéroport international de Ndjili et la station de la Radiotélévision nationale congolaise) étaient, aux alentours de 7 heures du matin, la cible d’un groupe d’inconnus armés habillés en tenue civile. Ils s’en sont pris violemment aux éléments de forces de sécurité assurant la protection desdites installations. Il s’en est suivi, d’après les témoignages, des échanges de tirs nourris qui ont perturbé la quiétude de la population résidant dans ces périmètres. Réduites en position de légitime défense, les Fardc ont dû riposter. La réaction aura été à la mesure du danger. A en croire le premier bilan dressé par le gouvernement, il en découle que seize assaillants ont été tués au quartier de l’état-major des fardc sur les hauteurs de Binza, huit autres ont été abattus au niveau de la RTNC et trois ont été capturés. La même source précise que dix autres assaillants ont été tués durant l’assaut lancé à l’aéroport de Ndjili. Lambert Mende a tenu à rassurer la population kinoise sur le fait que la situation était sous contrôle tout en l’invitant à vaquer normalement à ses occupations. Avec leur « armement réduit » et leur « nombre aussi pauvre », les assaillants – manifestement des amateurs - n’avaient d’autre objectif que de terroriser la population kinoise à la veille des festivités de Nouvel An, se convainc le porte-parole du gouvernement écartant de fait la thèse de coup d’Etat planifié. Entre-temps, il a annoncé le renforcement des mesures de sécurité sur toute l’étendue de la ville province de Kinshasa. Selon certaines sources, cette agression serait le fait des adeptes d’un leader spirituel qui s’est toujours identifié comme le libérateur du peuple congolais. Les dernières nominations opérées au sein de la police nationale auraient été l‘élément détonateur ayant enclenché cette attaque qui aura, le temps d’un éclair, plongé Kinshasa dans une psychose à la veille du Nouvel An. Alain Diasso |