![]() Violences du 31 décembre : l'UE dénonce une "atteinte grave" à la liberté d'expressionMercredi 3 Janvier 2018 - 16:00 L'Union européenne (UE) a dénoncé le 3 janvier "le recours à la violence" et "le blocage de médias" par les autorités congolaises, regrettant une "grave atteinte" à la liberté d'expression face aux actions populaires demandant une alternance à la tête de la République démocratique du Congo.
"Le recours à la violence par les autorités congolaises, y compris pour interrompre des services religieux, visant à réprimer toute tentative de manifestation pacifique va à l'encontre de la Constitution congolaise qui garantit le droit de manifestation et la liberté de réunion", a ajouté la porte-parole européenne. "Le blocage des médias et réseaux sociaux constitue également une grave atteinte à la liberté d'expression", a-t-elle poursuivi. L'internet a été interrompu trois jours par les autorités avant d'être rétabli dans la nuit de lundi à mardi. L'UE "présente ses condoléances aux familles des victimes" et "se rallie à l'appel" de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) pour condamner les arrestations arbitraires et appelle à la libération immédiate des détenus, y compris certains religieux". "Les autorités congolaises ont le devoir de protéger leurs citoyens et non de les réprimer", a estimé l'UE, les appelant à "progresser vers des élections crédibles en 2018". Les manifestations populaires n'ont jusqu'à présent pas pu ébranler le régime du président Joseph Kabila qui dirige la RDC depuis 2001. Le mandat du président Kabila, élu en 2006 et réélu en 2011, a expiré depuis le 20 décembre 2016 et la Constitution ne l'autorise pas à se représenter. Ancienne colonie belge, la RDC n'a jamais connu de passation pacifique du pouvoir depuis son accession à l'indépendance en 1960. Le pays a été ravagé par deux guerres entre 1996 et 2003. AFP Légendes et crédits photo :La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini Notification:Non |