Genre : Geneviève Inagosi plaide en faveur de la révision du Code de la familleMardi 11 Février 2014 - 21:40 Les députés nationaux touchés par ce plaidoyer ont pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour que ce projet de loi soit examiné et adopté à la session de mars. L’hôtel Venus a servi de cadre, le 10 février, à l’atelier de plaidoyer sur la révision du Code de la famille organisé par le ministère du Genre, famille et enfant, avec l’appui du comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille (Copirep) et de la Banque mondiale. A l’issue de cette réunion de plaidoyer sur la révision du Code de la famille, les parlementaires ont proposé à la ministre du Genre, famille et enfant, Geneviève Inagosi Kassongo, d’élargir le cercle des cibles du plaidoyer, en touchant aussi les présidents des groupes parlementaires, les présidents des différentes commissions parlementaires ainsi que les présidents des partis politiques. Ils ont également pris l’option de créer un groupe de travail dans l’informel, pour le soutien du Code de la famille, tout en estimant qu’il est de leur devoir de défendre et de protéger les droits des femmes. « Donnons toute notre sagesse et intelligence pour qu’à la session prochaine, puisse naître un nouveau Code de la famille adapté à notre réalité », a déclaré le rapporteur de l’Assemblée nationale, Ezadri Enguma, qui pense que le Code de la famille actuel ne semble pas s’adapter au contexte qui est le nôtre. La RDC a levé l’option de renforcer la protection juridique de la femme et de l’enfant, deux acteurs très importants pour le développement national. La ministre du Genre, famille et enfant qui reconnaît cela, estime que cela devra se faire au regard de la reconnaissance internationale du statut de la femme et de l’enfant, en se référant à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme et la convention relative aux droits de l’enfant. « Dans ce contexte, autant les lois de 2006 ont réprimé les violences sexuelles et notamment supprimé la notion de ‘‘ jeune fille à émanciper par le mariage’’ ; autant la loi de 2009 a porté sur une protection accrue de l’enfant », a-t-elle déclaré, tout en soulignant qu’ « il est urgent d’adapter le Code de la famille », au regard de l’évolution des normes juridiques nationales et le souci de supprimer certaines pratiques rétrogrades et avilissantes pour la femme et la société. La Banque mondiale impliquée dans les questions du genre Le représentant résident de la Banque mondiale en RDC, Emmanuel Pinto Moreira, a fait savoir que son institution est très impliquée sur les questions du genre. « Nous resterons avocats des femmes de ce pays pour que les questions du genre évolue dans ce pays », a-t-il déclaré. Dans une présentation portant sur l’égalité des genres et implications sur l’activité économique de la RDC, la Banque mondiale a dévoilé sa vision sur l’élimination des obstacles à l’inclusion économiques des femmes. Faisant cas de ces inégalités dont l’accès à l’éducation, les mariages précoces, il ressort que les femmes accusent un retard en matière d’inclusion financière, notamment les femmes mariées sont contraintes par l’exigence juridique d’obtenir l’autorisation de l’époux pour accéder à des crédits. Cependant, le rapport 2012 sur le développement dans le monde a montré que les discriminations fondées sur le sexe en matière du statut juridique et de droits de propriété freinent considérablement l’entrepreneuriat féminin et nuit à la génération future. Pour éliminer ces inégalités qui ont un coût élevé, ce rapport propose de se concentrer sur les écarts qui ne disparaissent pas avec la croissance économique (capital humain, revenus et productivité, influence au sein du ménage,…), s’attaquer aux déterminants fondamentaux de l’inégalité homme-femme et au fonctionnement des marchés aux contraintes institutionnelles et enfin d’élargir les opportunités économiques. « Lorsque les femmes ont des opportunités économiques, elles peuvent être des agents importants du changement et assurer des gains pour la société et la famille. Elles peuvent davantage contribuer à la formalisation et la croissance de l’économie et à une augmentation des ressources de l’Etat », soutient la Banque mondiale. Gypsie Oïssa Tambwe Légendes et crédits photo : Geneviève Inagosi Kassongo faisant son plaidoyer auprès des députés nationaux |