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Vendredi 21 Février 2014 - 2:08

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Projetons-nous un instant dans l’avenir et imaginons ce qui se passera lorsque les barrières de toute nature qui freinent aujourd’hui les échanges entre les peuples du Bassin du Congo auront disparu, balayées par la constitution d’une communauté régionale ouverte et structurée. Alors, en effet, se produira une véritable révolution économique dont notre nation tirera d’immenses avantages si, du moins, elle a su mettre en valeur ses propres ressources naturelles.

Bien au-delà du pétrole, du gaz et des minerais que recèle en abondance son sous-sol, la véritable richesse du Congo est de nature agricole. Favorisée par un climat idéal qui permet dans tous les domaines des récoltes aussi abondantes que variées, la culture du sol, des forêts, des étangs voit s’ouvrir devant elle un avenir doré. Si du moins nous sommes capables de compenser le faible nombre de nos agriculteurs, de nos forestiers, de nos pêcheurs par l’emploi des techniques de production et de transformation qui ont démontré ailleurs leur efficacité.

Le problème que nous devons résoudre aujourd’hui est celui de la conciliation d’une population rurale réduite avec un espace immense dont une grande partie serait exploitable si les moyens matériels nécessaires étaient mis à la disposition des populations dans les villes et les villages de l’hinterland. Dans le moment présent, en effet, et même si des progrès notables ont été accomplis durant la dernière décennie, le manque de tracteurs, de charrues, d’engins de transport, de centres de stockage, de filières commerciales freine, sinon même interdit, le développement d’une agriculture moderne qui pourrait faire de notre pays le grenier du Bassin du Congo.

Cela est d’autant plus regrettable que le Congo occupe une position idéale au cœur de l’Afrique centrale et qu’à proximité immédiate de ses frontières vivent des populations urbaines dont les besoins croissent à un rythme ultrarapide. La ville de Kinshasa, pour ne citer qu’elle, constitue à notre porte un marché qui compte plus de dix millions de consommateurs.

Plus que jamais les autorités congolaises devraient inscrire l’agriculture en tête de leurs priorités. Est-ce vraiment le cas ?

Les Dépêches de Brazzaville

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