Mondial 2018 : le Brésil victorieux, les larmes de Neymar alimentent la polémique (groupe E)

Vendredi 22 Juin 2018 - 23:15

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Un but de Neymar, ça aurait dû être la fête au Brésil, qui rêve d'un 6e sacre mondial: mais les larmes du joueur le plus cher du monde au coup de sifflet final du match contre le Costa Rica vendredi ont soulevé une polémique au pays du football roi, tout comme sa simulation grossière

Il y a eu un raté sur un ballon brossé. Et Neymar a enfoui son visage dans son maillot en gâchant une belle occasion.

Il y a eu une simulation. Neymar, les bras en croix, comme le Christ rédempteur à Rio, tombe après un semblant de contact dans la surface. L'arbitre siffle penalty, puis alerté par ses adjoints de la VAR, visionne les images sur le bord de la touche. Et se ravise. Pas de penalty. 

Il y a eu la colère. Après une autre décision arbitrale, le joueur le plus cher du monde (222 M EUR) frappe du poing dans un ballon. Il récolte un carton jaune. On peut lire alors sur ses lèvres un beau "fils de p..." lâché à la cantonade.

Il y a eu la délivrance. Philippe Coutinho lui ôte la pression en ouvrant le score dans les arrêts de jeu (90e+1). "Ney" trouvé le chemin des filets, pour ouvrir son compteur personnel (90e+7) dans ce tournoi, parfaitement servi par Douglas Costa.

Et le Brésilien entre ainsi dans l'histoire de la Coupe du monde avec le but le plus tardif de la compétition reine. Auparavant, quatre buts avaient été marqués à la 90e + 5, selon le compte Twitter de la Fifa.

Il y a eu les larmes. Au coup de sifflet final, le joueur du PSG finit en pleurs, à genoux, sur la pelouse. En mondiovision.

Des larmes polémiques, comme Silva en 2014

"Ce n'est pas normal de pleurer pour un deuxième match de la Coupe du monde", s'est insurgé le plus grand quotidien du Brésil, O Globo, sur son site. "Une équipe doit afficher sa force mentale, pas sa fragilité. Sincères ou pas, les larmes de Neymar sont inquiétantes, insiste ce puissant média. C'était soit le symptôme d'une instabilité troublante, soit une résurgence du narcissisme que Neymar a réussi à contrôler pendant presque tout le match".

Il faut dire que le pays du football roi est encore traumatisé par les larmes du capitaine Thiago Silva au mondial-2014 au Brésil, juste avant une séance de tirs au but contre le Chili en 8e de finale, à laquelle il refusa de prendre part.

Dans un tweet après le match, Neymar a tenté de désamorcer les critiques: "Tout le monde sait par où je suis passé pour arriver jusque là (ndlr: opération du pied droit début mars). C'étaient des larmes de joie, de dépassement, de force".

"Dans ma vie les choses n'ont jamais été faciles, elles le sont encore moins maintenant. Le rêve continue. Le rêve, non, l'objectif! Bravo pour le match, les gars, vous êtes super", conclut le joueur du PSG. 

"On sait que sa blessure a été vraiment mauvaise et qu'il est passé par des périodes difficiles. On était vraiment content qu'il ait marqué", est venu à son secours Coutinho.

Son sélectionneur, Tite, a lui aussi déminé: "Il y a une chose que je peux dire, c'est que la joie, la responsabilité et la pression de jouer pour le Brésil c'est fort, et il a le courage de le montrer".

Un plongeon critiqué

Ney" a aussi été critiqué au Brésil pour sa chute, jugée un peu trop théâtrale, pour obtenir en vain un penalty. "Son geste artistique a coûté le penalty au Brésil", a taclé à l'antenne le commentateur de Globo TV, Galvao Bueno.

Tite a fait lui aussi le buzz au Brésil. Le sélectionneur a roulé en boule sur l'herbe au moment du but de Coutinho. Un GIF est rapidement devenu viral sur les réseaux sociaux, avec cette question: ne serait-ce pas Tite finalement qui aurait appris à Neymar à plonger à terre?

Avec tout ça, on en oublierait presque que le Brésil est en tête du groupe E...

D'après AFP

Légendes et crédits photo : 

Comme Thiago Silva en 2014, Neymar pleure en mondiovision et suscite la polémique au Brésil (GABRIEL BOUYS / AFP) La star brésilienne a commis une ridicule simulation qui alimente la controverse (Giuseppe CACACE / AFP)

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