Secrétariat général de la Francophonie : Moïse Moni Della propose la candidature d'Henry Lopes

Mardi 4 Mars 2014 - 17:01

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Pour ce citoyen de la RDC, l’actuel ambassadeur du Congo-Brazzaville à Paris est la personnalité la mieux placée pour remplacer Abdou Diouf et porter le concept de "Francophonie de conscience".

L’ancien vice-ministre de l’Information et presse et ancien président de la commission des Forces acquises au changement (Fac) chargée du quatorzième sommet de la Francophonie, Moïse Moni Della Idi, vient de proposer la candidature du Congolais Henry Lopes, au poste du secrétaire général de la Francophonie, en remplacement d’Abdou Diouf. Ce vœu est contenu dans une correspondance adressée le 4 mars aux chefs d’Etat de la RDC, Joseph Kabila, du Congo-Brazza, Denis Sassou Nguesso, et de France, François Hollande, dont copies ont été réservées à tous les présidents des pays membres de la de cette organisation.

Dans sa requête, Moni Della note que la personnalité proposée est la mieux placée pour porter le concept de la « Francophonie de conscience », qui est une « Francophonie des peuples, des valeurs humanistes et de développement », différente, selon lui, de la « Francophonie de parade, façade, de connivence, de convenance et de complaisance », qui est celle des dirigeants et des courtisans. Pour lui, l’Africain ne peut continuer à être un spectateur de la Francophonie. Il doit participer, en apportant son point de vue, en vue de faire évoluer la Francophonie, de l’organisation des Etats ayant le Français en partage à une organisation basée sur la conscience, les valeurs des droits de l’homme, et qui devra accorder une place de choix à la femme et à son éducation, pour le développement.

La requête de Moni Della est également soutenue par la dimension internationale d’Henry Lopes, qui est au « carrefour de cultures », ainsi que les valeurs incarnées par cette personnalité. « M. Henry Lopes dont nous proposons la candidature, est actuellement ambassadeur de la République du Congo à Paris. Il est un ancien premier ministre, un homme de culture, un homme d’ouverture, un écrivain, un homme au carrefour de culture et de civilisations, un homme d’Etat qui n’a pas d’état d’âme lorsqu’il faut œuvrer pour l’intérêt général, un homme de métissage culturel cher à Léopold Sedar Senghor », a expliqué Moïse Moni.

Des innovations

Dans les motivations de sa requête, cet ancien vice-ministre congolais, qui n’affirme n’avoir pas été contacté par Henry Lopes ni ne tenir compte de son avis, rappelle néanmoins que ce dernier avait été candidat à ce poste, face à Abdou Diouf, qui arrive fin mandat, après l’avoir refait. Il pense aussi que l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’est ayant déjà été servies par Boutros Boutros Ghali et Abdou Diouf, il ne serait que justice de faire passer une personnalité de l’Afrique centrale à ce poste.

Moni Della a également souligné que cette candidature est portée par les peuples de la RDC, du Congo-Brazza et de France. Cet aspect est, selon lui, l’une des nouveautés de cette démarche, qui part de la base, du peuple, conformément aux principes de la démocratie et de la « Francophonie des peuples ». Alors qu’une autre innovation constituerait en la  création au sein de cette organisation, d’un Conseil consultatif du peuple.

Dans cette correspondance, Moni Della exhorte les présidents des pays membres de l’organisation dont principalement Joseph Kabila, Sassou Nguesso et François Hollande, à s’impliquer pour soutenir cette démarche et cette proposition de candidature. « Ce sera justice », a-t-il insisté.

Dans les perspectives, il est prévu la création d’un comité de soutien à cette candidature. Cette organisation aura des bases à Kinshasa, à Brazzaville et à Paris. Dans cette optique, une délégation se rendra, dans les tout prochains jours, à Dakar en vue de faire le lobbying.

Pour Moïse Moni Della, qui est l’ancien président de la commission des Fac chargée du quatorzième sommet de la Francophonie, c’est l’expérience acquise de la lutte pour l’avènement de la démocratie et de l’Etat des droits en Afrique ainsi que celle acquise dans la gestion de la chose publique ainsi que les réflexions faites avant, pendant et après sur l’organisation du sommet de la Francophonie qui ont permis de proposer le concept de la « Francophonie de conscience ». Les mêmes démarches ajoutées à d’autres ont également permis de porter la candidature de cet homme politique et de culture du Congo-Brazza dont le profil et la vie correspondraient à l’image voulue pour diriger cette organisation.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Moïse Moni Della, en médaillon, et Henry Lopes