Journée mondiale de l’enseignant : le Congo veut une requalification de son système éducatif

Lundi 8 Octobre 2018 - 14:39

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Des actions de plusieurs ordres sont en cours pour permettre, dans un délai raisonnable, d’atténuer les effets négatifs liés à la question enseignante, a-t-on appris du message du gouvernement, délivré le 4 octobre, à Brazzaville, par le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua.

Le ministre Bruno Jean Richard Itoua, également président de la Commission nationale congolaise pour l’Unesco, a indiqué qu'il est plus que jamais indispensable de se préoccuper, de toute urgence, de la question enseignante en se fixant une échéance qui s’inscrive dans la diligence en vue d’éradiquer l’absence de qualité et d’équité dans le système éducatif national, exacerbé par la pénurie de la répartition inégale des enseignants ayant reçu une formation professionnelle de qualité à travers le territoire national.

Les questions de l’éducation et de formation tant au plan international qu’au plan national, a-t-il poursuivi, figurent désormais au cœur des priorités du développement, à condition qu’il soit arrimé à une volonté et à la recherche de la qualité d’éducation, elle-même, subordonnée à la qualité des enseignants. « Voilà pourquoi avec l’Unesco, nous affirmons que le droit à l’éducation, c’est aussi le droit à un personnel enseignant qualifié », a-t-il rappelé, à titre d’exemple.

Quant aux réponses à donner à cette situation, le représentant de l’Unesco au Congo, Vincinzo Fazzino, dans un message conjoint des dirigeants de l’Unesco, de l’Organisation internationale du travail, de l’Unicef, du Programme des Nations unies pour le développement et l’International de l’Education, a fait savoir que les gouvernements et les partenaires de l’éducation doivent prendre des mesures audacieuses en vue d’améliorer la qualité de la formation initiale et en cours d’emploi des enseignants. Il a ajouté: « Les enseignants doivent recevoir une formation initiale de qualité, bénéficier d’une intégration efficace dans la profession et disposer de possibilités de perfectionner leurs compétences tout au long de leur carrière. Il faut montrer au public que l’enseignement est une profession valorisée en garantissant aux enseignants des salaires décents et en améliorant leurs conditions de travail à tous les niveaux du système éducatif ».

Selon les estimations en cours au Congo, a-t-on appris, pour atteindre les normes d’encadrement de quarante élèves par classe sur la base des éléments sectoriels de l’éducation 2015-2025, il faudra former et recruter au moins vingt mille enseignants dans le sous-secteur de l’enseignement primaire et secondaire à l’horizon 2025. Dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur, le gap actuel évalué au niveau de l’Université Marien-Ngouabi est de l’ordre du millier d’enseignants. Toutefois, les besoins actuels en enseignants et spécialistes de formation dans ce sous-secteur pourraient être multipliés par deux avec la création des établissements d’enseignement supérieur dans les autres pôles universitaires et surtout l’ouverture prochaine de l’Université Denis-Sassou- N’Guesso de Kintélé. Le sous-secteur de l’enseignement technique, professionnel et de la formation qualifiante, marqué par une défaillance institutionnelle relative à la formation des enseignants, connaît également une situation similaire en termes de déficit d’enseignants.

Rappelons cette journée a été organisée cette année sur le thème « Le droit à l’éducation, c’est aussi le droit à un personnel enseignant qualifié ». Chaque année, à cette occasion, l’Unesco associe les réflexions de l’ensemble des Etats membres autour des questions enseignantes.

Plusieurs membres du gouvernement, les vice-recteurs de l’université Marien-Ngouabi et les représentants du système des Nations unies ont pris part à cette célébration.

Guillaume Ondzé

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