Intempéries : dégâts matériels et pertes en vies humaines à Massengo

Mercredi 5 Mars 2014 - 16:31

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La pluie diluvienne qui s’est abattue dans la nuit du 4 au 5 mars à Brazzaville a causé d’importants dégâts matériels et des pertes en vies humaines à Massengo, dans le neuvième arrondissement Djiri

La catastrophe naturelle a été occasionnée par les eaux de pluie provenant de la voie d’accès au quartier Mont-Boukiero, situé au nord de Brazzaville, dont les travaux d’aménagement sont en cours. La canalisation inachevée de cette voie a ouvert une brèche aux eaux ayant causé un glissement de terrain.

Suite à ce phénomène d’érosion, plusieurs maisons ont été englouties. Visages tristes, air inquiet et désemparé, yeux en larmes, telle a été l’expression qui se laissait entrevoir sur les populations de cette partie de la ville. Tandis que certains s’apprêtaient à déménager, d’autres par contre s’activaient à sortir des décombres d’éventuels cadavres à l’aide de pelles. Le nombre exact de morts n’étant pas encore connu, jusqu’à 10 heures, les populations affirmaient avoir encore des disparus dans certaines familles. En outre, un enfant d’environ quatre ans a pu être retiré vivant des décombres et a été conduit dans un centre hospitalier.

D’après les habitants de ce quartier, « cette érosion n’existait pas au départ, elle s'est trouvée là en raison de la canalisation encore en chantier de cette voie de Mont-Boukiero. Le glissement de terrain a débuté peu avant minuit, et je me suis battu pour sortir mes enfants. Pour l’heure, une famille recherche encore trois de ses membres. » La situation n’a pas laissé indifférents les services des sapeurs-pompiers sur le terrain pour la recherche des disparus.

Ambiance de la matinée du 5 mars

Comme d’habitude, les populations de cette partie de ville vivant en amant de la zone de dégâts ont été surprises de constater un embouteillage sans précédent en arrivant à leur arrêt de bus respectif. À leur grande surprise, ils ne pouvaient ni emprunter un bus, ni même un taxi pour vaquer à leurs occupations.

Face à cette situation, les chauffeurs de transports en commun ont pour la plupart rebroussé chemin. D’autres, par contre, ont préféré garer leur véhicule afin de reprendre plus tard le service. Malgré la volonté des agents de la police routière de décongestionner la RN2, qui a également été endommagée, la file d’attente est restée insupportable aussi bien pour les particuliers que pour les transporteurs en commun.

En raison de cette situation, les habitants des quartiers Massengo, Soprogi et autres ont dû faire le parcours à pied jusqu’à Bongo-Noira. Le long de la route, certains ont essayé de recueillir des informations afin de s’enquérir de la situation. Enfin arrivées sur les lieux de dégâts, les populations étaient dans l’émoi en constatant les faits.

Lydie-Gisèle Oko et Josiane Mambou-Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le quartier touché de Massengo. (© Adiac)