Journée internationale de la francophonie : lutter contre la déliquescence de la langue française en AfriqueMardi 18 Mars 2014 - 16:30 La Journée internationale de la francophonie sera célébrée le 20 mars par toute la communauté francophone du monde. À cette occasion, il sied de s’interroger sur l'invasion des néologismes qui menace la pureté de la langue française Plusieurs activités festives et intellectuelles sont prévues dans le cadre de cette Journée. Parmi les événements programmés dans le monde, on peut citer la Semaine de la langue française et de la francophonie qui se déroule dans les différents Instituts français du monde mais aussi des rencontres avec des auteurs, des ateliers d’écriture et de lecture, sans oublier le concours de mots et la dictée. Toutes ces activités ont pour but de fêter la langue française en lui manifestant notre attachement et en célébrant sa richesse et sa diversité. Seulement, la langue française - qui a, de par le monde, près de 220 millions de locuteurs - connait de nos jours, une déliquescence en Afrique en général et au Congo en particulier. À l’école comme dans la rue, le français, jadis langue de référence par excellence, subit des invasions dues à sa mauvaise utilisation. Les mots sont souvent sortis de leur contexte. Les expressions dites de la rue, sont utilisées de façon désordonnée et de nombreux mots tendent à disparaître du langage médian, avalés sans cesse par un barbarisme asphyxiant. Ces néologismes prisés par le public majoritairement juvénile semblent prendre le dessus sur le formalisme linguistique et normatif. Les jeunes hommes, les partisans du rythme Rnb et du Rap par exemple, ont inventé un langage et des expressions faits de mots d’emprunt teintés d’argot. Ceux-ci rencontrent l’assentiment du public qui les accepte, au grand dam des puristes de la langue bien parlée. Certes, ce langage, par moment trivial, enrichit la langue française mais a contrario, il est un danger pour les jeunes quand ils en font usage à l’école mais aussi quand la société l’adopte maladroitement. « Célébrons la francophonie de vivre ensemble, d’être au monde et de concevoir le monde. Parce que la francophonie, c’est d’abord la volonté de dire non ! Non aux aspects les plus néfastes de la mondialisation, une mondialisation oublieuse de l’homme, de sa dignité, de ses droits les plus élémentaires, faute d’éthique, de régulations, de volontarisme. Non aux inégalités économiques, sanitaires, éducatives, numériques toujours marquées. Non aux conflits oubliés, aux populations civiles, singulièrement les femmes, abandonnées aux exactions les plus viles. Non à l’impunité et l’immunité des auteurs de crimes contre l’humanité. Non à l’uniformisation culturelle et linguistique qui menace le patrimoine intellectuel et la création mondiale, mais aussi la démocratie internationale. Non au relativisme culturel qui défie l’universalité des droits de l’homme et menace la paix », a déclaré dans son message annuel, Abdou Diouf, Secrétaire général de la francophonie. La Journée internationale de la francophonie est célébrée le 20 mars en souvenir de la signature, le 20 mars 1970, du traité portant création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), première institution intergouvernementale de la francophonie devenue en 1998, Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF). L’agence est l’opérateur principal de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :Des jeunes scolaires consultant une bibliothèque mobile au quartier Mpaka dans le 6e arrondissement Ngoyo
Crédit photo"Adiac" |