Caritas-développement : mise en œuvre à Bukavu d’un nouveau projet sur la bonne gouvernance

Mercredi 3 Avril 2019 - 12:45

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Le projet Appui aux organisations de la société civile dans les actions de promotion de la gouvernance participative et Etat de droit en République démocratique du Congo (RDC) cible particulièrement deux chefferies en tant qu’entités territoriales décentralisées, Kabare et Nindja, dix-sept groupements qui composent ces chefferies, onze villages dont neuf dans la chefferie de Kabare et deux dans Nindja.

Selon un communiqué de Caritas Bukavu publié le 2 avril, l’objectif du projet qu'elle pilote, en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la démocratie, est de « réduire les violations des droits civils et politiques à travers la mise en place des mécanismes communautaires qui favorisent le respect de l’Etat de droit, de la démocratie et de la paix sociale en RDC » . Ceci à travers l’amélioration de la performance des comités locaux d’organisation communautaire (Cloc), de la gouvernance locale grâce des mécanismes de dialogue et participation qui renforceront la confiance entre autorités et citoyens, la transparence et la redevabilité et un plus grand accès des victimes de violences physiques et sexuelles aux services de prise en charge appropriés dans les communautés.

 La principale approche de ce projet est fondée sur l’accompagnement par la Caritas des structures communautaires dont les membres sont bénévoles et volontaires, afin qu’elles puissent à leur tour renforcer la population dans la défense efficace de ses droits civils et politiques. Cet accompagnement consistera à faciliter l’accès aux informations pertinentes sur le contenu de la législation en vigueur en matière de droits civils et politiques sur les mécanismes de gouvernance participative, et à outiller ces structures pour qu’elles mènent des actions de plaidoyer et de sensibilisation auprès des autorités afin de faire respecter ces principes.

D’autres compétences des membres de ces structures communautaires, dont le leadership transformationnel, l’élaboration de plans de protection communautaire pour la défense des droits, seront aussi renforcées. En outre, le projet entend mettre en place des activités qui renforcent la confiance mutuelle entre la population et les autorités politico-administratives. Et cela, à travers des mécanismes de dialogue permanent adaptés au contexte particulier des zones isolées et fortement affectées par les violences ; la mise en place de mécanismes d’information sur les services sociaux de base en lien avec la prise en charge des victimes de violences ; l’orientation et l'accompagnement des autorités ainsi que des organisations de la société civile dans la mise en place d’un processus de budgétisation participative.

Ce projet cible deux catégories de bénéficiaires, à savoir les directs et les indirects. La première comprend, au niveau du village, des membres de onze Cloc, soit cent soixante personnes dont  60% de femmes. Cinquante-cinq autorités locales issues des villages, dont 10% des femmes, compte tenu de leur composition actuelle, participeront directement aux cadres de concertations villageoises. Des représentants de la société civile des groupements et des chefferies participeront à un processus de budgétisation participative dont au moins 50% de femmes et autres groupes marginalisés, compte tenu de la composition actuelle des structures et institutions-clés dans le processus de budget participatif.

La population de onze villages cibles constitue la seconde catégorie des bénéficiaires.

Blandine Lusimana

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