Action humanitaire : le nombre de déplacés suite aux conflits dans le monde en 2013 a augmenté selon un rapport

Ce document de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) fait partie du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC). Il a été présenté lors d’une conférence de presse conjointe avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à Genève. Le rapport révèle que 63% du déplacement interne de populations dans le monde concerne uniquement cinq pays : la Syrie, la Colombie, le Nigeria, la République démocratique du Congo (RDC) et le Soudan. Pour la première fois ce rapport comprend des données sur le Nigeria où quelque 3,3 millions de Nigérians sont déplacés par le conflit dans leur propre pays.

Les pires mouvements de population sont observés dans trois pays, notamment la Syrie, la République centrafricaine et la RDC, qui totalisent 67% des 8,2 millions de nouveaux déplacés. « Ce nombre record de personnes déracinées à l’intérieur de leur propre pays confirme une tendance inquiétante à la hausse pour le déplacement interne de populations depuis les premières études menées par IDMC sur le déplacement interne à la fin des années 1990 », a déclaré Jan Egeland, Secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés NRC. Selon lui, le rapport d’IDMC fait état de l’effroyable réalité de la vie à l’intérieur de la Syrie, où se trouve désormais la plus importante population de déplacés internes au monde.

« Avec la hausse spectaculaire du déplacement forcé en 2013 et la longueur effrayante de la période de déplacement qui est de 17 ans en moyenne, tout indique que la réponse et la gestion de ce problème sont inadaptées », explique-t-il. Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés estime qu’il est important d’apporter immédiatement protection et assistance aux déplacés internes. 

« Nous devrions tous être inquiets de ces chiffres et de cette tendance à la hausse. Nous avons une responsabilité partagée pour agir et mettre fin à ces souffrances massives », a indiqué António Guterres.

Par ailleurs, selon le rapport d’IDMC, de nombreux déplacés internes sont particulièrement visés par des bombardements d’artillerie et des frappes aériennes.