Affaire Guillaume Soro : la présidence ivoirienne promet régler le problème avec le Burkina par voie diplomatique

Mardi 19 Janvier 2016 - 11:00

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Après l’annonce du mandat d’arrêt international  lancé par le Burkina Faso contre le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, la présidence ivoirienne a réagi le 18 janvier. Dans un communiqué, Abidjan dénonce la violation par son voisin « des règles diplomatiques » et des « us et coutumes en la matière ».

« La présidence de la République de Côte d’Ivoire s’étonne que ce document qui vise le président de la deuxième institution de la République de Côte d’Ivoire, ait été émis au mépris des règles et des us et coutumes en la matière », précise le communiqué.

Guillaume Soro est visé par un mandat d’amener de la justice burkinabé transmis par Interpol Burkina Faso dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat du 16 septembre 2015 à Ouagadougou et des écoutes téléphoniques des conversations qu’il aurait eues avec Djibrill Bassolé, l’ex-ministre des Affaires étrangères du président déchu Blaise Compaoré. Dans ces écoutes, l’actuel président de l’Assemblée nationale ivoirienne  apparaît comme le maitre d’œuvre du coup d’Etat manqué qui visait à faire avorter la transition au Burkina Faso. Il appelait à ce que « disparaissent » Salif Diallo, devenu depuis lors président de l’Assemblée nationale au Burkina, et Cherif Sy, l’ancien président de la transition.

Au Burkina Faso, Dibrill Bassolé a été arrêté à son domicile le 29 septembre et inculpé entre autres de « haute trahison, attentat à la sûreté de l’Etat et collusion avec des forces étrangères pour déstabiliser la sécurité intérieure » par la justice de son pays.

La présidence ivoirienne a estimé qu’au regard des liens séculaires d’amitié et de fraternité existant entre  les deux pays, ce dossier ne pouvait être réglé que par voie « diplomatique pour éviter une crise politique » entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

En novembre dernier, Guillaume Soro avait qualifié de « rumeur » les informations faisant état d’objets militaires trouvés à son domicile de Ouagadougou lors d’une perquisition. « Il ne faut pas céder à la rumeur et à la désinformation parce que sur ce dossier du Burkina il y a tellement de choses dites et tellement de choses fausses écrites qu’il faut s’en tenir à la version des autorités », avait-il déclaré à la presse. L’ancien premier ministre ivoirien avait plutôt souhaité qu’il fallait préserver l’excellence des relations qui existent entre son pays et le Burkina Faso.

Estimant qu’il n’avait aucun intérêt à  « faire de la polémique », dans le cadre de cette affaire, Guillaume Soro avait  dénoncé la provenance de cette «  communication non encore authentifiée », qu’il attribuait à « des pseudo- journalistes cachés quelque part en France et aux Etats Unis ».

 

 

Nestor N'Gampoula

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