Appui aux communautés rurales : Caritas Lisala va fournir de l'eau potable aux peuples autochtones de Lokalema

Le projet cible les peuples autochtones de la paroisse Saint-François-Xavier de Lokalema du diocèse de Lisala, dans la province de la Mongala. Il bénéficie d’un financement de cinquante mille six cents euros, obtenu de la Fondation Kindermissionswerk/Allemagne. Démarré depuis mars dernier pour une durée de douze mois, ce projet est exécuté dans le territoire de Bongandanga, secteur de Bososimba, et intéresse dix sites identifiés en pleine forêt.

L’abbé Paulin Azima Libongo, coordonnateur de Caritas-Développement Lisala, est optimiste quant à son aboutissement: « Il y a espoir que cela ira de l’avant. Nous pensons aussi disponibiliser quelques outils aratoires dans les sites, une activité qui n’a pas été prévue au départ pour creuser les trous à ordures et des latrines traditionnelles », a-t-il fait savoir.

Ce projet se réalise à travers la sensibilisation et la construction des ouvrages, dont les puits de forage, qui commencera à partir du quatrième mois. Pour mieux mener les travaux,  un comité local composé des autorités coutumières ainsi que de quelques notabilités locales, parmi lesquelles des jeunes et des femmes, a été mis sur pied dans chaque site.

 Les peuples autochtones résidant dans les sites sont privilégiés pour faire la sensibilisation. «Nous avons commencé par former les sensibilisateurs  qui feraient du porte-à-porte et des mobilisateurs  agissant souvent dans les milieux publics, marchés, églises et écoles », a indiqué le coordonnateur de Caritas-Développement Lisala.  Ces acteurs sont gérés par une association des peuples autochtones travaillant en partenariat avec Caritas-Développement Lisala qui descend sur le terrain pour le suivi.

L’exécution de ce projet permettra à ces peuples autochtones, autrement dits pygmées, de résoudre l’épineux problème d’accès à l’eau potable et aux pratiques d’hygiène et d’assainissement de base. Chaque année, d'ailleurs, de nombreuses personnes, des enfants pour la plupart, meurent des suites de maladies hydro-fécales par le manque de structures d’alimentation en eau potable. Ces pygmées n'ont aucun puits de forage et les rares sources d’eau  qui existent dans leur environnement ne sont pas aménagées et se situent très loin des ménages. On note également le manque de latrines hygiéniques et d’installations d’assainissement (par exemple, les poubelles) dans les ménages. À tout cela s’ajoute une faible sensibilisation au respect des pratiques d’hygiène de base. Les bénéficiaires directs de ce projet sont ainsi 2 244 enfants de 0 à 5 ans et  2 564 autres de 6 à 17 ans. Par ailleurs, 1 352 femmes et 1 336 hommes de dix sites des peuples autochtones de Lokalema constituent les bénéficiaires indirects de ce projet.