![]() Artisanat : Bernadette Kudiakubanza, le témoignage d’une femme qui lutte contre la pauvretéLundi 19 Mars 2018 - 16:06 La veuve et mère de quatre filles a été approchée par le Réseau des journalistes amis de l’enfant, le week-end dernier, lors d'une descente dans les communes périphériques de la N’Sele et Kinkole, à Kinshasa, à l'occasion de ce mois de mars dédié à la femme.
Aujourd’hui, par ce travail d’encadrement de la jeunesse et des personnes de troisième âge, la présidente de l’AFCM jouit d’une renommée incontestée dans son quartier. Promotrice de l’école primaire Sainte-Bernadette, à Mikonga II, Bernadette Kudiakubanza encourage les femmes à apprendre un métier pour être utile à leur famille et à leur pays. Raison pour laquelle, elle n’hésite pas à former d’autres femmes en tricotage, métier qu’elle a aussi appris avec le soutien de son défunt mari. Elle est fière de partager son expérience. Quand elle s'est mariée, explique t- elle, elle ne savait rien faire, si ce n’est mettre au monde. Son mari qui voulait qu'elle apprenne un métier l’a inscrite dans un centre où elle a appris le tricotage, puis elle est devenue formatrice d’autres femmes chez elle. « Ma maison s’était transformée en un centre d’apprentissage où beaucoup de femmes venaient apprendre à tricoter. Pour m’aider à bien évoluer, mon mari m’a acheté un terrain sur lequel nous avons construit une maison ensemble et aujourd’hui, c’est une ONG qui a vu jour depuis 2004. Je fais le tricotage, la coupe et couture. J’ai une école et j’encadre les filles mères et leurs enfants. J’héberge aussi les personnes de troisième âge.», a-t-elle confié. Spécialiste en fabrication des sacs à partir des sachets, Bernadette Kudiakubanza s'adonne aussi à l'agriculture, en cultivant un peu de tout : manioc, légumes, arbres fruitiers, etc. A la récolte, ses produits sont mis en vente. « Ce que je gagne me permet de scolariser mes enfants, de financer mon ONG, parce qu’il n’y a personne qui nous aide. Je travaille avec mes propres moyens. C’est pourquoi, je lance un appel aux hommes et femmes de bonne volonté de nous venir en aide pour continuer à encadrer la jeunesse ; en particulier les jeunes filles pour qu’elles ne soient pas exploitées abusivement. » , a-t-elle indiqué. Aline Nzuzi Légendes et crédits photo :Bernadette Kudiakubanza dans son atelier de fabrication de sacs Notification:Non |