Centrafrique : la France apporte son soutien aux autorités de transition, l'UE dénonce "les diamants du sang"Dimanche 11 Octobre 2015 - 13:56 La France a condamné l’attaque menée le 6 octobre contre un convoi de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca), qui a coûté la vie à un Casque bleu burundais Elle a indiqué qu'elle est prête à soutenir au conseil de sécurité des Nations unies l'adoption de sanctions à l'encontre de ceux qui menacent la paix et la stabilité de la Centrafrique et entravent le processus de transition politique, qui doit aboutir à la tenue d'un référendum sur la constitution et d'élections présidentielle et législatives d'ici la fin de l'année 2015. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius s'est entretenu au téléphone avec le chef de l'État de transition, Catherine Samba-Panza pour faire le point sur la situation. La Minusca a maintenu ses opérations de stabilisation et de sécurisation et ainsi permis le rétablissement de la libre circulation dans Bangui. Et la force Sangaris reste organisée en force de réaction rapide au profit de la Minusca. Le Parlement européen a de son côté tiré la sonnette d’alarme sur le risque de guerre civile. Il a exhorté les marchands de diamants et les autorités centrafricaines à tout mettre en œuvre pour mettre fin au commerce illégal de diamants qui alimente le conflit en Centrafrique. Pour le Parlement européen, l’origine de ces diamants doit être examinée avec la plus grande minutie par des sociétés internationales importatrices. Un rapport des Nations unies indique que le commerce illicite de diamants qui finance les grands acteurs du conflit centrafricain - d'où leur appellation de « diamants du sang » - implique de plus en plus des pays voisins. Selon le rapport, 140 000 carats de diamants, d'une valeur de 24 millions de dollars, ont été clandestinement emmenés hors du pays depuis l'interdiction de 2013 de l'exportation des diamants bruts. La situation dans le pays « pourrait amener le pays au bord d'une guerre civile si les frontières ne sont pas contenues », prévient le Parlement européen. L'exportation de diamants en provenance de la Centrafrique a été interdite en mai 2013 par le Processus de Kimberley. Un rapport d'Amnesty International dénonce « les failles du système de régulation du commerce international de diamants ». Le Parlement européen appelle les autorités centrafricaines comme les entreprises étrangères à « aider à renforcer la gouvernance dans le secteur des industries extractives en se conformant à l'Extractive Industries transparency Initiative ». Il exhorte le gouvernement à se concentrer sur la lutte contre l’impunité et la restauration de l’État. Noël Ndong Notification:Non |