Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Quelles sont les difficultés rencontrées pour la gestion efficace de votre structure ?
Médecin colonel Guy-Abel Mbongo (GAM) : Les difficultés sont surtout d’ordre financier. Mais depuis que nous sommes à la tête de cette structure, soit depuis février 2012, nous avons consenti certains efforts pour améliorer tant soit peu l’état actuel de cet établissement. Il va donc sans dire que le confort hospitalier constitue un bien-être à la fois pour le personnel hospitalier et les malades.
LDB : Quelles sont les différentes pathologies qui affluent dans votre clinique et que vous avez à traiter souvent ?
GAM : Généralement nous prenons en charge toutes les pathologies chirurgicales, mais la vocation première de cette clinique est d’exercer une chirurgie de qualité auprès des malades accidentés civils ou militaires.
LDB : Que dites-vous de ces cas de personnes accidentées que vous recevez souvent ?
GAM : Nous avons encore un problème pour le transport des personnes accidentées. La position traditionnelle de transport d’une personne accidentée est la position latérale de sécurité avec des techniques appropriées, car un transport inapproprié peut entraîner le déplacement de certaines sections nerveuses ou de la moëlle épinière avec parfois des conséquences désastreuses. Surtout dans les cas des fractures du rachis, le transport sécurisé des accidentés s’impose.
LDB : En votre qualité de médecin, quel est l’appel que vous pouvez lancer à l’endroit de l’opinion sur les mesures à prendre pour éviter le resurgissement des cas de choléra pendant la période des pluies ?
GAM : Le choléra est une maladie causée par une mauvaise application des règles élémentaires d’hygiène. À Pointe-Noire, il nous faut une implication synergique de la part des pouvoirs publics des secteurs concernés. Une ville comme Pointe-Noire où certaines habitations sont situées non loin de petits ruisseaux et où les poubelles à ciel ouvert sont visibles partout, il faut des campagnes de sensibilisation continues. Nous félicitons la direction départementale de l’Hygiène pour le travail de terrain que ses agents effectuent.
LDB : Votre mot de la fin ?
GAM : les structures hospitalières sont appelées à traduire dans les actes les mesures du président de la République relatives à l’année 2012 comme année de la santé. Ces mesures ne doivent pas rester un slogan mais doivent se traduire dans les faits au delà de l’année civile 2012.